, avantage de nous débarrasser du terme complément circonstanciel, mal choisi

, On peut soupçonner que le terme circonstanciel n'est pas étranger au remplacement de l'opposition objet / circonstanciel par l'opposition essentiel / non essentiel, comme en témoigne l'usage de la première paire de termes pour désigner une opposition du deuxième type chez Riegel, Si on veut les rapprocher (en comprenant essentiel comme « essentiel au sens »), on a cette paire d'implications simples : objet ? essentiel non essentiel ? non objet, p.33, 1994.

, et pas de double implication qui pourrait établir une correspondance absolue. Les nouveaux grammairiens ont donc tort de remplacer l'opposition traditionnelle par l'opposition essentiel / non essentiel

, 2 qu'une prise en compte minimale du sens était nécessaire et que les tests d'effacement et de déplacement ne correspondaient à rien dans le processus d'interprétation des phrases. Par ailleurs, j'ai montré (ou plutôt rappelé dans de nouveaux termes, tant le fait est connu) que ces tests échouaient à identifier les compléments qu'on caractérise comme essentiels au sens des verbes. Il semble donc que la combinaison idéale doive être une caractérisation des compléments essentiels par analyse du sens des verbes (cf. § 2.2.2), associée à un typage sémantique des compléments du genre présenté ici, c'està-dire un typage contrôlé par l'analyse distributionnelle. Dans cette perspective, les différentes places que peuvent occuper les compléments constituent une troisième dimension, Faut-il choisir l'une ou l'autre opposition ou utiliser les deux conjointement ? Je pense avoir montré avec la grammaire formelle du § 3

, Dubois et Lagane (1973) employaient le concept de complément circonstanciel traditionnel sans jamais le définir

. Au-§-3-;-raisonnements-de-riegel, Au § 3.2, on a vu que Monneret (1999) finissait par renvoyer à des critères de sens face à l'inefficacité des tests d'effacement et déplacement. Tous utilisent une information cruciale pour obtenir leurs analyses, mais ils n'en parlent guère, ou secondairement. Il s'agit d'une information à caractère sémantique dont je pense qu'elle n'est pas éloignée de ce que cherchait à cerner la grammaire traditionnelle avec tous ses types de compléments. Du point de vue de la pédagogie, on doit s'interroger sur la pertinence de la mise au premier plan de l'enseignement grammatical de tests qui ne sont au mieux que des outils de méta-analyse, 1994.

N. Baillargeon, Petit cours d'autodéfense intellectuelle, 2007.

N. Beauzée, Grammaire générale, ou Exposition raisonnée des éléments nécessaires du langage : pour servir de fondement à l'étude de toutes les langues, 1767.

S. Bird, E. Klein, and E. Loper, Natural Language Processing with Python-Analyzing Text with the Natural Language Toolkit, 2009.

, Dans le classement à six termes « sémantiques », non objet = lieu ou temps ou manière ou quantité ou associé. Dans ces deux implications, on peut remplacer objet par non marqué et non objet par marqué

C. Blanche-benvéniste, M. Bilger, C. Rouget, and D. Willems, Le français parlé : études grammaticales, 1990.

H. Bonnard, Code du français courant, 1982.

E. Bulea-bronckart, V. Marmy-cusin, and M. Et-panchout-dubois, Les exercices grammaticaux dans le cadre de l'enseignement rénové du français : usages, problèmes, perspectives. » In Repères, vol.56, pp.131-149, 2017.

E. Buyssens, , 1975.

J. Cervoni, « Prépositions et compléments prépositionnels, 1990.

, Sur les compléments circonstanciels. Langue française, n° 86. Larousse

S. Chartrand, D. Aubin, R. Blain, and C. Simard, Grammaire pédagogique du français d'aujourd'hui, 1999.

A. Chervel, Et il fallut apprendre à écrire à tous les petits Français : histoire de la grammaire scolaire, 1977.

A. Chervel, Rhétorique et grammaire : petite histoire du circonstanciel. » In: Langue française, n°41, pp.5-19, 1979.

J. Chevalier, Naissance de la notion de complément dans la grammaire française (1530-1750), 1968.

N. Chomsky, Syntactic Structures, 1957.

J. Dubois and R. Et-lagane, , 1973.

A. Goosse, Le bon usage, 1986.

L. Gosselin, Circonstances et compléments circonstanciels. Doctorat de l'université de Caen, 1986.

L. Gosselin, « Les circonstanciels : de la phrase au texte, 1990.

C. Guimier, « L'établissement d'un corpus de circonstants, Guimier, C.(dir.). 1001 circonstants. Presses universitaires de Caen, 1993.

M. Grevisse, , 1936.

L. Hervé and F. Picot, Faire de la grammaire au CM2 cycle 3, 2010.

D. Leeman, Les circonstants en question(s). Editions Kimé, 1998.

D. Leeman, Prépositions du français : état des lieux, vol.157, pp.5-19, 2008.

L. Goffic and P. , Grammaire de la phrase française, 1993.

F. Marchand, D. Leeman, A. Schutte, and C. Fabre, Comment apprendre la grammaire ? Collection « Apprendre le français, 1973.

I. A. Mel'?uk, A. Clas, and A. Et-polguère, , 1995.

. Duculot,

P. Monneret, Exercices de linguistique, 1999.

J. Pellat, Quelle grammaire enseigner ?, 2009.

S. Rémi-giraud, « Le complément circonstanciel : problèmes de définition, 1998.

M. Riegel, J. Pellat, and R. Et-rioul, Grammaire méthodique du français. 7 e édition. Presses universitaires de France, 1994.

F. Saussure and . De, Cours de linguistique générale, 1916.

M. Wilmet, Grammaire rénovée du français, 2007.