Les armatures à encoches latérales et à encoches basilaires à la fin du Néolithique, des Alpes à la façade atlantique - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletin de la Société préhistorique française Année : 2018

Les armatures à encoches latérales et à encoches basilaires à la fin du Néolithique, des Alpes à la façade atlantique

Résumé

À la fin du IV e millénaire avant notre ère, les armatures à encoches latérales ou à encoches basilaires sont une nouvelle composante des assemblages lithiques. Leur nombre s'accroît jusqu'à atteindre un maximum au cours de la première moitié du III e millénaire. Ces artefacts s'inscrivent dans un phénomène global de multiplication des morpho types d'armatures de flèche à la fin du Néolithique dans le Sud de la France et sur ses marges septentrionales. Les armatures à encoches latérales ou à encoches basilaires ont un temps été considérées comme spécifiques du Néo-lithique final des bassins du Rhône et de la Saône ; conception aujourd'hui révolue car la carte de répartition actualisée montre que leur extension ne se limite pas à cette entité géographique. Leur large diffusion englobe en effet le Sud de la Bourgogne, le Jura méridional, la Suisse occidentale, la Savoie et le Dauphiné. Mais, elles sont bien représentées également en Drôme, en Ardèche et en Charente-Maritime, contrairement à la Provence, au Languedoc oriental et aux Grands Causses où leur diffusion est moindre, et en Italie du Nord, où leur présence semble, pour l'heure, anecdotique. Les plus anciens cas bien datés apparaissent de manière quasi-synchrone en Charente et dans le Jura méridional. Plu-sieurs modèles d'armatures à encoches se retrouvent de part et d'autre de cette vaste sphère géographique, certains sous-types se cantonnant à des territoires plus restreints. Un modèle particulier, l'armature à encoches basilaires, spéci-fique à la Charente, se retrouve également en Languedoc, en Provence et dans le Jura, ce qui vient appuyer l'hypothèse de contacts entre ces zones. Contacts qui sont d'ailleurs documentés par d'autres éléments de la culture matérielle. L'éventuel sens préférentiel de ces influences ne peut être encore précisé sur la base des documents archéologiques. Toutefois, la relation que l'on peut proposer avec l'évolution des dispositifs d'emmanchement des poignards en silex pourrait suggérer une influence conceptuelle originaire d'Italie centro-septentrionale. Enfin, le contexte de découverte des armatures à encoches latérales présente des spécificités géographiques. Dans certaines régions, elles paraissent plu-tôt en lien avec le domaine des vivants alors que, dans d'autres zones, elles semblent réservées aux dotations funéraires.
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hal-02322806 , version 1 (27-01-2020)

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Citer

Maxime Remicourt, Sylvie Saintot, Pierre-Jérôme Rey. Les armatures à encoches latérales et à encoches basilaires à la fin du Néolithique, des Alpes à la façade atlantique. Bulletin de la Société préhistorique française, 2018, pp.125-147. ⟨10.3406/bspf.2018.14863⟩. ⟨hal-02322806⟩
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