"Jardins des villes de l'Oronte"
Résumé
La plupart des villes du Moyen-Orient ont entretenu et, pour certaines, entretiennent encore, en leurs murs ou à leur périphérie immédiate, des jardins maraîchers ou des vergers : ceux d'Alep ou de Tripoli, mis à mal ou anéantis par l'urbanisation, ceux des villes de la vallée de l'Oronte, encore relativement préservés, ceux de Damas, vaste oasis désormais malmenée par la croissance urbaine, ceux des villes de Mésopotamie ou encore, beaucoup plus au sud, les jardins clos de la vieille ville de Sanaa. Alimentés à partir de puits, de sources ou d'un cours d'eau, bénéficiant de systèmes d'irrigation anciens et relativement sophistiqués, entretenues et exploitées par des jardiniers le plus souvent citadins, ces terres hautement productives ont longtemps assuré une grande part des besoins en fruits et légumes des villes de Homs et de Hama en Syrie centrale, tout en participant, avec les marchés et la vieille ville, d'un mode de vie proprement citadine