Beyond the snapshots : Modeling Landscape dynamics from spatial statistics to geovisualization techniques. A case study from South-West France
Résumé
Ground survey data are an important source of information about the diachronic dynamics of landscape and settlement. Their ability to detect settlements and areas cultivated by ancient societies make them an essential starting point for any land use study. Yet, they rarely alone can document all the facets of land appropriation and development (landownership, political & administrative divisions, etc.). They must be combined with other sources of information (written, planimetric, environmental). The varying spatial and chronological scales of these different sources complicate the multi-disciplinary integration process and the restitution of a unified historical narrative. From a cartographic point of view, the presentation of this information often results to the creation of maps by chronological phases, which leads to frozen representations and do not clearly express the dynamics. However, spatial analysis and statistics tools allow the representation of dynamics itself (grid analyses, mean centers, etc.). To go further, techniques of geovisualization or graphical modelling such as chrono-chorematics can be used to summarize the trajectory of space enhancement over the long term. By representing on the same diagram the major physical constraints of a space (relief, watercourses) and the elements of appropriation by ancient societies (central places, cultivated spaces, territories), it is possible to graphically express the main spatial dynamics observed (polarization, dispersion, migration, etc.). We propose to apply these different techniques (spatial statistics, graphical modelling) to a study area in south-western France, which is the subject of a multidisciplinary approach integrating ground surveys, aerial surveys by drone, geophysics, and analysis of medieval and modern written sources in order to reconstruct the dynamics of land use that have affected this space and the evolution of the relations between ancient societies and their environment.
Les données de prospection au sol constituent fréquemment une source de données importante dans les études portant sur la restitution des dynamiques diachroniques du paysage et du peuplement. Leur capacité à détecter des points d'occupation ainsi que des espaces cultivés par els sociétés anciennes en font un point de départ essentiel de toute étude d'occupation du sol. Pourtant, elles ne peuvent rarement à elles seules documenter toutes les facettes de l'appropriation et de la mise en valeur d'un territoire. Elles doivent êtres croisées avec d'autres sources d'information (écrites, planimétriques, environnementales). Les échelles spatiales et chronologiques variables de ces différentes sources compliquent la démarche d'intégration pluridisciplinaire et la restitution d'un discours historique unifié. Sur le plan cartographique, la présentation de ces informations donne souvent lieu à l'établissement de cartes par phase chronologique qui ont le défaut de figer des situations et n'expriment pas clairement les dynamiques à l'oeuvre. Pourtant, des outils d’analyse et de statistiques spatiales permettent la représentation des dynamiques, du changement et non pas d’états figés de l’occupation du sol. Pour aller plus loin, des techniques de géovisualisation ou de modélisation graphique comme la chrono-chorématique permettent de résumer la trajectoire de mise en valeur d’un espace dans la longue durée. En représentant sur le même schéma les contraintes physiques majeurs d’un espace (relief, cours d’eau), les éléments d’appropriation par les sociétés anciennes (lieux centraux, espaces cultivés), il est possible d’exprimer graphiquement les principales dynamiques spatiales observées (polarisation, dispersion, migration, etc.). Nous proposons d’appliquer ces différentes techniques (statistiques spatiales, modélisation graphique) à une zone d’étude du Sud-Ouest de la France qui fait l’objet depuis 2014 d’une approche pluridisciplinaire intégrant des prospection au sol, des prospections aériennes par drone, de la géophysique, le dépouillement des sources écrites médiévales et modernes dans le but de restituer les dynamiques d’occupation du sol qui ont affecté cet espace et l’évolution des relations entre les sociétés anciennes et leur milieu.