FANTÔMES EN RÉSEAUX : SPECTRES CONTAGIEUX ET REVENANTS CONNECTÉS DANS LE CINÉMA HORRIFIQUE DEPUIS RING DE HIDEO NAKATA - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Géographie et cultures Année : 2018

Ghosts within networks : contagious specters and connected revenants in horror movies since Ring from Hideo Nakata

FANTÔMES EN RÉSEAUX : SPECTRES CONTAGIEUX ET REVENANTS CONNECTÉS DANS LE CINÉMA HORRIFIQUE DEPUIS RING DE HIDEO NAKATA

Résumé

In a time of development of New Information and Communication Technol-ogies (NICTs), especially of the Internet since the mid-1990s, « networked ghosts » have emerged. These new ghostly figures (for whom the movie Ring by Hideo Nakata released in 1998 was a milestone) have especially thrived in Japanese horror movies, before spreading at the international level. Overall, their success is based on two main distinct spatial patterns. On the one hand, « contagious specters », whose curse is transmitted and spreads on the model of an epidemic, following interactions within a relationship network. On the other hand, « connected revenants », who are able, like a network engineer, to operate and even to create networks in order to project themselves at will within them; therefore, their range of action tends towards ubiquity. This paper argues that networked ghosts are the embodiments of an ambivalent social fear, swinging between fear of others as a constant source of unknown (contagious specters) and fear of isolation and loss of identity (connected revenants).
À l’heure de l’essor des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), et en particulier d’Internet depuis la seconde moitié des années 1990, de nouvelles figures de spectres, les « fantômes en réseaux », ont émergé. À la suite du film Ring (1998) de Hideo Nakata, qui représente pour eux un moment fondateur, ils ont particulièrement prospéré dans le cinéma horrifique japonais, avant d’essaimer à l’international. Leur succès s’est globalement appuyé sur deux dispositifs spatiaux distincts, avec d’une part, des « spectres contagieux », dont la malédiction se transmet et se diffuse sur le modèle d’une épidémie, au fil des interactions propres à un réseau de sociabilité et d’autre part, des « revenants connectés », capables, sur le modèle de l’administrateur d’un réseau informatique, d’exploiter, voire de créer des réseaux pour s’y projeter ensuite à volonté, leur capacité d’action tendant dès lors vers l’ubiquité. L’article développe l’hypothèse selon laquelle ces revenants en réseaux sont les manifestations d’une angoisse sociale ambivalente, oscillant entre peur de l’autre comme perpétuelle source d’inconnu (spectres contagieux) et peur de l’isolement et de la perte de l’identité (revenants connectés).
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Dates et versions

hal-01915392 , version 1 (07-11-2018)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : hal-01915392 , version 1

Citer

Emmanuel Trouillard. FANTÔMES EN RÉSEAUX : SPECTRES CONTAGIEUX ET REVENANTS CONNECTÉS DANS LE CINÉMA HORRIFIQUE DEPUIS RING DE HIDEO NAKATA. Géographie et cultures, 2018, Géographie des fantômes, 106. ⟨hal-01915392⟩
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