Géographie et toponymie de la «frontière andalouse» dans l’historiographie humaniste hispanique,d’Alfonso de Cartagena à Lucio Marineo Sículo
Résumé
Cet article s’intéresse au discours toponymique et géographique sur la frontière entre la Castille et le royaume de Grenade, dans les traités et les œuvres historiographiques en latin produits en Espagne par les humanistes Alonso de Cartagena, Sánchez de Arévalo, Margarit, Pau, Palencia, Nebrija et Marineo Sículo. Leur mouvement, qui renoue avec la toponymie romaine et la tradition antique de la laus Hispaniae, coïncide par ailleurs avec le crépuscule du royaume de Grenade puis son intégration aux territoires castillans. Ce travail démontre, en premier lieu, que la frontière andalouse est au centre du travail de restauration toponymique mené par les auteurs, puis explique comment ces derniers s’efforcent de tenir un discours cohérent lorsqu’il s’agit de confronter l’ancienne Bétique à son dédoublement, au xve siècle, entre Andalousie chrétienne et royaume de Grenade. Enfin, il analyse la manière dont le discours géographique humaniste anticipe puis entérine la disparition du royaume nasride.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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