L’activité clandestine chez les aides-soignants en EPHAD : un enjeu pour les formateurs
Résumé
L'accélération comme effet de la modernité tardive (Rosa, 2013), l'intensification du travail comme conséquence des politiques néolibérales et la perte de sens du travail véhiculé par le management (De Gaulejac, 2011) contribuent, de concert, aux formes d'aliénation et de souffrance au travail dont l'écho se fait de plus en plus difficile à contenir. L'idée du "travail bien fait" suppose d'agir avec discrétion, dans le secret, voire dans la clandestinité (Dejours, 2003). Au-delà des pathologies avérées, de la souffrance et de la résignation, est-il possible de trouver des formes silencieuses de résistance éthique, se réalisant dans l'activité clandestine ? Une enquête par instruction au sosie (Clot, 2009) menée auprès d’aides-soignants en EHPAD en dévoile quelques aspects, et incite à élargir le cadre paradigmatique
de la didactique professionnelle (Pastré, 2011).