, Solier en français. Celle-ci l'accompagne à Paris en 1461. En 1465, elle bénéficie d'ailleurs de lettres royales de naturalité, alors que l'acte indique qu'elle a été mariée à un notaire-secrétaire de l'hôtel du roi : « Marie Solier femme de Me. Jean Prieur notaire et secrétaire du Roy, controlleur de la Recepte générale de toutes les finances sur et deça les rivières de Seine et d'Yonne, native de Brabant. Donné à Montargis au mois de septembre 1465. Par le Roy, l'évesque de Langres, les sires de Beuil et de La Forest et autres présens. De La Loere » 36. Cette naturalisation confirme l'installation de Marie Schoter en France. L'année suivante, une légitimation royale est accordée à deux filles de Jean de Lescun et de Marie Schoter, Catherine et Jeanne, qui pourront par la suite être dotées : « De legitimatione Catharine scilicet et Joanne quas dominus Joannes Convenarum consaguineus Regis comes, Francie marescallus, de biens à des enfants illégitimes, à partir du moment où eux-mêmes sont légitimés. Depuis 1456 et son installation à Genappe auprès du Dauphin, le bâtard d'Armagnac entretient une concubine brabançonne Marie Schoter, p.37

L. De-biens and . De-dignités-Échafaudé-par-le-bâtard-d, Alors que son extraction est obscure mais ses talents militaires manifestement appréciés, les comtes armagnacais lui laissent porter le nom de bâtard d'Armagnac, ce qui laisse entendre qu'il est bâtard princier. Cette confusion entretenue permet de l'associer de manière étroite à la maison comtale. Ensuite, la proximité du souverain lui procure une position influente au sein du pouvoir

, Son crédit décroît au fur et à mesure de l'accentuation de la rébellion de la famille d'Armagnac. Le caractère usufruitier de la possession du Comminges amène à une remise en cause de sa détention par le bâtard, avant même son décès. En 1465, l'annonce prématurée de sa mort provoque une réclamation du Comminges par le comte de Foix 38. L'absence de descendance masculine entraîne l'attribution du comté à Odet d'Aydie un an avant son décès effectif le 9 juin 1473. À cette date, son frère archevêque qui devrait gérer les intérêts de ses enfants, se retrouve disgracié et dans l'incapacité d'exercer ses prérogatives. La carrière hors-norme de Jean de Lescun ne lui a pas pour autant permis de fonder un lignage durable. Mais il demeure fidèle au roi jusqu'à sa mort et ses derniers choix montrent son attachement à cette ancienne fidélité, Mais cette place est singulièrement fragile. Sa légitimation ne dépend que du bon vouloir du roi, d'autant qu'elle contredit toute idée de filiation princière directe

B. and M. Fr, Inventaire des lettres d'anoblissement, de légitimation et de naturalité, enregistrées à la Chambre des comptes de 1349 à 1655, f° 178v, vol.4834

. Jean-v-de-bueil-comte-de-sancerre,

. Ibid,

M. Kendall-p and . Op.-cit, , pp.179-183

A. , O. Cit, and . Vii, , pp.94-95