Le rouge est mis : analyse des rouges dans la faïence de « grand feu » du XVIIIe et du XIXe siècle (avec le rouge de Thiviers) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Archeosciences, revue d'Archéométrie Année : 2006

Analysis of the colour red in first-firing faïence of the 18th and the 19th centuries (with Thiviers red)

Le rouge est mis : analyse des rouges dans la faïence de « grand feu » du XVIIIe et du XIXe siècle (avec le rouge de Thiviers)

Résumé

The instability of the iron oxides make it very difficult to obtain the colour red in single- fired faïence. In this experiment, various samples of archaeological faïence from the 18th and 19th centuries were analysed (BSE images by SEM and Raman spectrometry). Before the 1760’s, the results obtained by faience manufacturers were various and more or less satisfactory. Later on, they eventually managed to reach a greater command by using directly an iron rich ochre. At the beginning of the 19th century, the manufacturers from Thiviers, in the Perigord region, managed to make the best use of a pigment extracted from the local quartz-ferriferous rock to obtain a stable colour precisely called Thiviers red. The analyses confirm the written sources which say that this pigment was also used in Nevers where it can commonly be found from 1835-1840 on. In spite of the small number of samples analysed, these results show how some local manufactures managed to obtain a stable colour thanks to Thiviers red at the beginning of the 19th century, meeting a large popular success which enabled them to survive for a few decades until the development of the large factories producing new types of ceramics which were eventually to cause their ruin shortly after the middle of the 19th century.
En faïence, le rouge de grand feu pose de nombreux problèmes dus à l’instabilité des oxydes de fer. Cette expérimentation porte sur l’analyse de divers échantillons de faïences archéologiques des XVIIIe et XIXe siècles (Rouen, Nevers, Thiviers) par les méthodes MEB-EDS et la spectrométrie Raman. Avant les années 1760, les faïenciers ont obtenu des résultats variés et plus ou moins satisfaisants. Ensuite, ils sont parvenus à une maîtrise plus grande en employant directement une ocre ferrugineuse. Dès le début du XIXe siècle, les faïenciers de Thiviers, dans le Périgord, ont su tirer parti d’un pigment issu des dalles silico-ferrugineuses locales, pour obtenir une couleur stable justement nommé rouge de Thiviers. Les analyses ont confirmé les textes qui assurent que ce pigment a également été utilisé à Nevers où on le trouve couramment dès les années 1835-1840. Malgré le petit nombre d’échantillons analysés, ces résultats montrent comment certaines manufactures régionales ont réussi à obtenir une couleur stable grâce au rouge de Thiviers dès le début du XIXe siècle, rencontrant un large succès populaire qui leur a permis de survivre quelques décennies jusqu’ au développement des grandes usines produisant de nouveaux types de céramique qui allaient définitivement causer leur perte peu après le milieu du XIXe siècle.
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2006 ArcheoSciences Faïence décor rouge.pdf (31.33 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte

Dates et versions

hal-01872241 , version 1 (11-09-2018)

Identifiants

Citer

Jean Rosen, Marco de Lucas maria del carmen, Fabrice Moncada, Angélique Morin, Ayed Ben Amara. Le rouge est mis : analyse des rouges dans la faïence de « grand feu » du XVIIIe et du XIXe siècle (avec le rouge de Thiviers). Archeosciences, revue d'Archéométrie, 2006, 30, pp.95-107. ⟨10.4000/archeosciences.224⟩. ⟨hal-01872241⟩
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