, qui se trouvait sur les « étangs des Volques », comme l'envisage à juste titre G. Barruol 6 , par rapport à la cité grecque d'Agde. De même, il n'est pas encore possible d'éclaircir totalement pour la même époque la situation du Forum Domitii, qu'il faut fixer à Montbazin (Lugand 2002), à une dizaine de kilomètres seulement à l'est du franchissement du Marinesque. C'est aussi une étape sur la voie Domitienne, bien attestée à l'époque augustéenne par les gobelets de Vicarello, à l'instar d'Ambrussum le titulaire du ius sepulchri ne possède pas le droit d'accès ?, mais où cet accès ne lui est pas dû

L. Stagna-volcarum-sont-cités-par, P. Mela, and D. Chorographia, L'interprétation de l'expression comme se rapportant au vaste plan d'eau qui s'étendait d'Aigues-Mortes à l'est jusqu'aux abords de Sète à l'ouest, puis à l'étang de Thau, a été proposée dans Barruol 1988 et rappelée dans Barruol, Gallia, vol.II, pp.41-69, 2002.

;. Marinesque, . Castelnau-le-lez, and ). Hérault, On rappellera le débat historique sur l'identification de son fondateur : le point de vue traditionnel donne la primauté au proconsul Cn. Domitius Ahenobarbus qui intervint pour faire passer la région sous l'autorité de Rome, et pour en assurer l'organisation. Cette position a été confirmée en ce qui concerne la voie elle-même par la mise au jour du milliaire de Treilles, près de Narbonne, p.217, 1949.

L. Littorale, D. E. La, and . De-l'âge-du-fer-au-haut-empire-la-voie-domitienne, dans sa traversée du secteur d'Agde et du bassin de Thau, emprunte sur une trentaine de kilomètres une partie de la plaine littorale du golfe du Lion, qui est un espace géographique de quelque cinq cents kilomètres carrés, situé entre les agglomérations modernes d'Agde, de Pézenas et de Montpellier. Depuis l'ouest, après le passage de l'Hérault, l'un des plus importants fleuves côtiers, la voie rencontre un paysage de coteaux

, Celui-ci forme son lit au pied des premiers reliefs des collines de la Mourre, massif jurassique couvert par la garrigue. La voie retrouve les coteaux miocènes et les terres de plaine plus à l'est, à Poussan, au débouché du bassin de Montbazin. La dynamique de peuplement de cet espace littoral, 1998.

B. Lugand and . Dir, La période de l'âge du Fer est marquée en effet par la présence constante de ces probables fermes, autour des agglomérations, des oppida ou des installations littorales, mais aussi dans les terroirs qui sont investis durant l'époque romaine. Le secteur de Loupian, à la périphérie de l'agglomération protohistorique de Mesua (Mèze), s'inscrit dans un même schéma d'exploitation des sols littoraux, avec des sites ruraux occupés dès le premier âge du Fer. Les pédosols, qui se sont développés sur les versants secs du cours de Marinesque avant la construction de la voie Domitienne, indiquent peut-être que les premiers reliefs occupaient encore une position marginale dans le système agraire. À partir du ii e s. av. J.-C. et plus particulièrement durant le siècle qui suit la conquête romaine, la situation change de façon radicale avec un maillage bien plus dense de l'habitat rural, sans commune mesure avec celui des périodes antérieures. Sa répartition est encore sous l'effet de polarités locales, avec des concentrations de sites autour de l'oppidum de Lico-Castel à Aumes ou de Cessero (Saint-Thibery), mais aussi sur le littoral autour d'Agathe (Agde). À cette époque, le comptoir des origines, peut être résumée sous la forme de trois temps forts depuis la Protohistoire jusqu'au Haut-Empire. Pour l'âge du Fer, il faut admettre que notre approche est fortement marquée par le poids historiographique de l'habitat aggloméré, privilégié par les fouilles, alors que les campagnes n'offrent encore que l'image d'une occupation clairsemée. Les travaux des dernières décennies, principalement les prospections, permettent cependant d'individualiser un habitat isolé, pp.47-52, 2000.

. Pomarèdes, , 2006.

, La voie Domitienne, son tracé créé ex nihilo, peut, elle aussi, devenir un facteur d'attraction et fixer des formes nouvelles d'occupation. On a déjà insisté sur la signification d'une création telle que Forum Domitii à laquelle il faut ajouter l'installation d'établissements de nature variée au contact de la voie, dont le site de Marinesque est un des exemples les mieux connus. L'organisation des campagnes du Haut-Empire, avec l'accroissement de la pression agraire et l'affirmation d'une véritable hiérarchie de l'habitat, prolonge les tendances de la période antérieure. La continuité d'occupation des sites ruraux ne doit pas cependant masquer l'ampleur des créations qui introduisent une rupture, sinon qui indiquent un nouveau seuil tant démographique qu'économique. On note une augmentation sans précédent du nombre des établissements, avec plus de 300 sites contre 150 pour la période antérieure (Bermond in Lugand, Bermond dir, des conditions nouvelles peuvent être envisagées pour expliquer une part des implantations rurales reconnues, pp.41-69, 1998.

. Gallia, , pp.41-69, 2016.