"11 septembre 2001, de Michel Vinaver. Irreprésentable?"
Résumé
De son écriture aux effets de censure qui ont pu entourer sa création à Los Angeles, l’oratorio bilingue de Michel Vinaver apparaît comme un cas d’école, emblématique et symptomatique de la dialectique « Images interdites, figures imposées » interrogée dans le dossier . Dans ce texte, l’auteur choisit de rendre la parole aux images muettes des attentats, en s’efforçant de donner à entendre ce qu’on n’a pas pu voir, ce qu’on a voulu ou préféré taire, ce qui mérite d’être entendu, ce qui laisse sans voix. Au défi de la représentation et au risque du politiquement incorrect, l’auteur contribue, ce faisant, à déconstruire le mythe messianique qui a été édifié, au fil des mois et plus ou moins volontairement, par le récit médiatique et géopolitique de l’événement.