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Communication Dans Un Congrès Année : 2018

Theoretical positions around the ecological implications of ICTs

Résumé

The emergence of the digital world in the 1970s gave rise to fairly classic theoretical positions. Classical socialist and Marxist positions see the advent of ICT as a possible new form of labor exploitation (which will be called "digital labor" but is anticipated by Hardt & Negri or Gorz under other names such as " technofascism "etc.) but also a manifestation of the "cunning of reason", in which capitalism provides the tools for its own overtaking, as well as André Gorz, who sees ICT as a crossroad technology, or Negri and Hardt, who saw it as abolishing value, and therefore paving the way to an exit of capitalism; Gorz even wrote in 1983 that the exit of capitalism has began (also in 2007). Marx had indeed anticipated the venue of a global market, ICTs can be seen as a necessary tool to achieve the transnationalization of the economy, the integration of all in exchange, as the Communist Manifesto suggests; the novelty comes only from the concrete methods of implementation, but basically nothing is really surprising. Marx's intuition is confirmed, for example, by the thesis of Benedict Anderson, for whom the speed of communication plays a determining role in the construction of nations. Withe the same thesis, digital technologies are paving the way for the domination of globish as the lingua franca for the world. Theoretical analyses more sensitive to ecological issues are more divided, between a gorzian reading and others such as Ellul or Illich which would be closer to associations such as Pièces & Main d'Oeuvre or Technologos, for whom the digital is the last manifestation of the technological sacred, to which everything must be sacrificed, even the planet. Digital represents 3% of global GHG emissions and has not at all "dematerialized the growth", contrary to what is argued by Negri and Hardt's theses or the dominant theses of the European Commission, big companies or most of the economists (thus Sylvie Faucheux). While the colonization of the lived world (Gorz, Habermas) by ICTs continues, and that they are every day more and more in situation of radical monopoly (Illich), with all the difficulties that implies, the voracity of industries continues to grow, just like the mass of their waste.
L'émergence du numérique dans les années 1970 à 1990 a suscité des positions théoriques assez classiques. Les positions socialistes et marxistes classiques voient dans l'avènement des TIC une possible nouvelle forme d'exploitation du travail (ce qui sera nommé " digital labor " mais qui est anticipé par Hardt & Negri ou par Gorz sous d'autres noms tels que " technofascisme " etc.) mais aussi une manifestation de la ruse de l'histoire, au cours de laquelle le capitalisme fournit les outils de son propre dépassement, ainsi André Gorz, qui voit dans les TIC une technologie-carrefour, ou Negri et Hardt, qui l'ont vu comme abolissant la valeur ; Gorz a même écrit que la sortie du capitalisme avait commencé, dès 1983 (également en 2007). Marx avait en effet anticipé l'avènement du marché mondial, les TIC peuvent être vues comme n'en étant que l'outil permettant d'y parvenir, d'une certaine manière, avec la transnationalisation de l'économie, l'intégration de tous dans l'échange, comme le suggère le Manifeste ; la nouveauté ne vient que des modalités concrètes de mise en oeuvre, mais sur le fond rien n'est réellement surprenant. L'intuition de Marx est confirmée par exemple par la thèse de Benedict Anderson, qui fait jouer à la vitesse de communication un rôle déterminant dans la construction des nations, à partir du pluralisme des situations locales. Il suffit de prolonger la thèse : avec le numérique le globish va s'imposer. Les analyses plus écologistes sont partagées, entre une lecture à la Gorz et les analyses d'Ellul ou d'Illich et qui se traduiraient plutôt dans les positionnements d'associations militantes telles que Pièces & Main-d'Oeuvre ou Technologos : le numérique n'est que la dernière manifestation du sacré technologique, auquel tout doit être sacrifié, même la planète. Le numérique représente 3 % des émissions de GES mondiales et n'a pas du tout " dématérialisé la croissance ", contrairement à ce que défendent les thèses de Negri et Hardt ou les thèses dominantes de la Commission Européenne, des grandes entreprises ou d'une partie des économistes (ainsi Sylvie Faucheux). Alors que la colonisation du monde vécu (Gorz, Habermas) par les TIC continue, et qu'elles sont chaque jour plus en passe de s'installer en situation de monopole radical (Illich), avec toutes les difficultés de protection que cela implique, la voracité des industries continue de croître, tout comme la masse de leurs déchets.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-01823064 , version 1 (25-06-2018)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01823064 , version 1

Citer

Fabrice Flipo. Theoretical positions around the ecological implications of ICTs. Traditions théoriques et nouvelles technologies, Jun 2018, Nanterre, France. ⟨hal-01823064⟩
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