L’éco pâturage : une nouvelle pratique qui interroge l’espace public - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Autre Publication Scientifique Année : 2016

Eco grazing : a new practice questioning the use of public spaces

L’éco pâturage : une nouvelle pratique qui interroge l’espace public

Résumé

Following urban farmers who work at building a cultivated city, fertile, wild (Chalas, 2005), "green" (Vidal Fleury, 2009) or "country" (Donadieu, 1997), eco-grazing which is using cattle for ecological maintenance of urban green areas, grows. The practice is still experimental at the time, and mostly located in northwestern France (see study by the association Entretien Nature et Territoire, 2014). Evicted by progressive urban planners (Lofti et al., 2012), cattle is back in town. Eco-grazing raises many questions. Some related to the introduction of an "agricultural" nature in urban spaces, helping its "ruralification" (Bories, 2015), his "agrarisation" (Erwein, 2014), and even the staging or the folklore of the countryside. Others concern the establishing of a coalition, a territorial hybridization between two worlds : town and country, up to now simple neighbours (Vidal and Fleury, 2009). Many deal with the managing methods (contracting, outsourcing, partnership), the technical feasibility (restraining, surveying, ‘storing’... animals), the new skills to be trained to, which are hybrids to both landscaping and agriculture or pastoral husbandry. In this "short" communication, we suggest to explore the links between eco-grazing and public spaces through the use of spatial partition markers, nominally fences. For this we use results of an exploratory study conducted as part of an eco-grazing experiment set up in a suburban town of the Toulouse area. Both the project analysis and interviews with residents unveil the highly symbolic, even fantastic, of individual and collective representations about the presence of cattle in town. They also highlight the significance of free access and use of public spaces, eco-grazing being at risk of privatizating of shared spaces and excluding some of its usual users. This proposal is set in observing and analysing new situations of co-presence linked to introducing cattle into town.
Dans la veine des agricultures urbaines qui participent à la construction d’une ville cultivée, fertile, nature (Chalas, 2005), « verte » (Vidal et Fleury, 2009) ou « campagne » (Donadieu et Fleury, 1997), l’éco-pâturage, ou l’utilisation d’animaux en ville pour l’entretien des espaces verts, se développe. La pratique est pour l’heure encore expérimentale. Les expérimentations se concentrent dans le nord ouest du territoire (Entretien Nature et Territoire, 2014). Chassé par l’urbanisme progressiste (Lofti et al., 2012), l’animal est réintroduit dans la cité. L’éco-pâturage soulève de nombreuses questions. Certaines ont trait à l’introduction d’une nature « agricole » dans l’espace urbain, participant de sa « ruralification » (Bories, 2015), de son « agrarisation » (Erwein, 2014), voire de la mise en scène et de la folklorisation de la campagne. D’autres concernent la mise en place d’une alliance, d’une hybridation territoriale entre deux mondes, l’un urbain, l’autre rural, pour l’instant simplement voisins (Vidal et Fleury, 2009). Beaucoup traitent du choix des modes de gestion (en régie, externalisée, partenariale), de la faisabilité technique (systèmes de contention, surveillance, hivernage des animaux, etc.) et des compétences nouvelles à détenir (formation), hybridant les sphères de l’aménagement paysager et du monde agricole et pastoral. Nous proposons dans cette communication « courte » de questionner l’éco-pâturage dans son rapport à l’espace public, plus précisément dans ce qu’il implique de marqueurs spatiaux de partition de l’espace, notamment à travers les clôtures. Pour cela nous utiliserons les résultats d’une étude exploratoire. Elle a été conduite dans le cadre d’une expérimentation d’éco-pâturage mise en place sur une commune périurbaine de l’agglomération toulousaine. L’analyse du projet et les propos recueillis par entretiens auprès des populations résidentes dévoilent la nature hautement symbolique voire fantasmatique des représentations individuelles et collectives sur la place de l’animal en ville. Ils font également ressortir la prégnance de la question de l’accessibilité et de la pratique de l’espace public, l’éco-pâturage pouvant conduire à une forme de privatisation du lieu à partager et à l’exclusion de certains de ses usagers. Cette proposition s’inscrit plus largement dans l’observation et l’analyse de nouvelles situations de coprésences liées à l’introduction de l’animal en ville.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-01819540 , version 1 (20-06-2018)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01819540 , version 1

Citer

Olivier Bories, Corinne Eychenne. L’éco pâturage : une nouvelle pratique qui interroge l’espace public. 2016, http://www.journees3r.fr/. ⟨hal-01819540⟩
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