Une ZAD peut en cacher d’autres. De la fragilité du mode d’action occupationnel - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Politix Année : 2017

One ZAD May Obscure Others. The Fragile Nature of the Act of Occupying

Une ZAD peut en cacher d’autres. De la fragilité du mode d’action occupationnel

Résumé

Since the end of the 2000’s in France, several small ZAD (“Zones to be defended”) have been created against industrial projects. The most famous ones, at Notre-Dame-des-Landes and Sivens, tend to monopolize the attention of activists, media and social scientists. These occupations lead us to question the conditions that have made this protest performance possible and that have made it a success. Based on an ethnographic survey and interviews with the “inhabitants” of a small occupation in relation to the life-stories of ex-“Zadists”, the article explores the social and biographical predispositions for embarking on an occupational career on the one hand. On the other hand, it leads us to question the local dynamics that enable occupying mobilizations. The main hypothesis relies on the fact that occupation is a contentious mode of action whose likelihood of occurring is low and whose politicization conditions are weak. Firstly, most of the inhabitants of small ZADs have experienced social deviance, which causes high turnover and fragile ideological investment. Secondly, the way they engage exposes them to state violence and, furthermore, to moral shocks that entail a high price to be paid for activism. Thirdly, this type of protest option requires local cause entrepreneurs who are able to play the role of intermediary agents.
Une ZAD peut en cacher d'autres. De la fragilité du mode d'action occupationnel Stéphanie Dechézelles Résumé – Outre les emblématiques occupations de Notre-Dame-des-Landes ou du Testet qui monopo-lisent l'attention militante, médiatique et scientifique, se déploient en France depuis la fin des années 2000 de petites ZAD (« Zones à défendre ») hostiles à divers équipements de nature industrielle. Ces occupations invitent à questionner les conditions de possibilité et de félicité de ce type de performance protestataire. À partir d'une enquête ethnographique sur l'une de ces ZAD et d'entretiens auprès de plusieurs de ses « habitants » ainsi que d'anciens zadistes vivant à proximité, l'article explore sur le plan individuel, les logiques sociales et biographiques qui prédisposent certains individus à entrer dans une carrière occupante et, sur le plan collectif, les dynamiques permettant la mise en oeuvre d'occupations protestataires. En raison tout d'abord des nombreuses expériences déviantes dans les trajectoires de cer-tains zadistes qui sont souvent liées à un turnover et une faible idéologisation de la lutte ; des multiples coûts liés aux tâches auxquelles certaines franges des publics occupants sont assignées et des chocs moraux qui leur sont associés ensuite ; et de l'importance d'acteurs intermédiaires locaux des causes pour lesquelles les ZAD sont constituées enfin, l'occupation constitue une modalité de contestation dont les probabilités d'occurrence, de politisation et de durabilité sont réduites.
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hal-01798386 , version 1 (11-06-2018)

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Citer

Stéphanie Dechezelles. Une ZAD peut en cacher d’autres. De la fragilité du mode d’action occupationnel. Politix, 2017, Mouvements d'occupation,  117 (1), ⟨10.3917/pox.117.0091⟩. ⟨hal-01798386⟩
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