. Barbou, s.l.n.d. [1782]. 53 On notera d'ailleurs que, selon E. Laboulaye, « les gravures d'Eisen et de Monnet, qui accompagnent l'imitation de Colardeau, sont, bien plus que les vers, p.7
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». L. Suppléments, illustration du roman en France au XVIIIe siècle (avant-propos de Alain-Marie Bassy), p.17, 2000.

L. Temple-de-gnide, Nouvelle édition Le Texte gravé par Drouet. A Paris, chez le Mire, graveur, 1772. 58 Qu'on en juge par l'invocation de l'auteur à la muse qui a inspiré Virgile, Gessner et l'auteur du Temple de Gnide et qui s'achève sur cette supplique : « inspire-moi aussi cette élégante simplicité, qui touche si bien les coeurs dans leurs écrits, Que je puisse peindre ici tous tes charmes, vertueux hymen ; et rallumer, à ton flambeau, le goût presque éteint des choses honnêtes et des plaisirs innocents !

L. Nouvelle-héloïse, Julie fait miroiter à Saint-Preux une nuit voluptueuse dans un « humble chalet » qui « sera pour eux le temple de Gnide

. Mme-de-gomez, Montesquieu reprendra l'argument dans la préface remaniée de 1742 : « ce petit roman est une espèce de tableau où l'on a peint avec choix les objets les plus agréables [?]. Quelques savants n'y ont point reconnu ce qu'ils appellent l'art. Il n'est point disent-ils, selon les règles. Mais si l'ouvrage a plu, pp.14-19

. Naissent-journellement, Que la dépréciation de l'esthétique rococo par les théoriciens du néoclassicisme ait reposé sur une différenciation sexuelle, c'est ce que R.-G. Saisselin, notamment, a justement souligné Selon ses analyses, les tenants du néoclassicisme en seraient venues à dénigrer l'esthétique baroque et l'esthétique rococo « en tant qu'elles auraient eu le mauvais goût de faire davantage appel aux sens qu'à l'esprit. Ainsi le rococo sera désormais féminin et le néoclassicisme masculin 80 . » Or, en 1773, Fréron ne comparait-il pas Montesquieu écrivant Le Temple de Gnide à « Achille sous une parure efféminée 81 » ? En écho à ce même Fréron s'émerveillant de ce que « la main qui soutenait le pinceau vigoureux de la morale [ait pu aussi] manier le crayon des grâces 82 », La Harpe ne manifestait-il pas son étonnement de voir « des touches fines et riantes sous ce pinceau mâle et énergique 83 » ? Inutile de rappeler, sans doute, que pinceau dérive de peniculus? Dans quelle mesure la minoration d'une oeuvre ne sert-elle pas en l'occurrence à préserver l'image virile de son auteur ? On comprend peut-être mieux dès lors

L. Rousseau, M. D-'alembert-sur-son-article-genève, É. M. Launay, . Paris, and . Gf-flammarion, 80 « .. As a false taste appealing to the senses rather than the spirit. Thus rococo will be feminine and the neoclassic masculine, The Space of Seduction in the Eighteenth-Century French Novel and Architecture », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, n° 319, p.431, 1967.
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