Identités islamiques dakaroises. Étude comparative de deux mouvements néo-confrériques de jeunes urbains - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Autrepart - Revue de sciences sociales au Sud Année : 2006

Identités islamiques dakaroises. Étude comparative de deux mouvements néo-confrériques de jeunes urbains

Fabienne Samson

Résumé

Dakar est une ville où l'empreinte de l'islam est omniprésente. Dans chaque quartier les commerçants, chauffeurs de taxis ou d'autres transports en commun montrent leur appartenance confessionnelle par l'inscription du nom de leur guide spirituel en grosses lettres peintes sur leur boutique ou sur leur véhicule. Les murs de la ville sont également recouverts de dessins figurant un marabout ou de graf-fitis à l'honneur d'un chef religieux particulièrement estimé. De multiples mosquées quadrillent la ville et sont abondamment fréquentées. Si les appels des muezzins ponctuent ainsi la vie des Dakarois, les pratiques islamiques sont bien plus diversifiées que les cinq prières quotidiennes et la grande prière du vendredi à la mosquée. De nombreux mouvements organisent cet islam diffusé dans l'espace urbain. Ils s'adressent à toutes les populations mais sont habituellement spécialisés dans une classe d'âge ou dans les enseignements spécifiques de l'une des turuq 1 du pays. Parmi une multitude d'organisations religieuses 2 , se dessine au Sénégal depuis une quinzaine d'années une nouvelle mouvance islamique urbaine composée de mouvements néo-confrériques. Comme leurs homologues néo-chrétiens, ils se caractérisent par la manière dont ils permettent à leurs adeptes de prétendre à une transformation positive de leur vie grâce à leurs enseignements, ainsi qu'à un nouvel ordre social grâce à la conquête de la société civile par des moyens de prosé-lytisme ultramodernes. Alors, au-delà de différences liées à leur tariqa d'origine, ces mouvements se rejoignent dans leur façon de faire évoluer le système maraboutique, dirigé encore aujourd'hui par les patriarches des grandes familles qui fondèrent les princi-* Anthropologue, IRD, UR 107, 32 avenue Henri Varagnat, 93143 Bondy Cedex, Fabienne.Samson-Ndaw@bondy.ird.fr.r 1. Terme d'origine arabe pluriel (tariqa au singulier) qui désigne les confréries islamiques structurant l'essentiel des pratiques des Sénégalais. Elles sont organisées sous forme de familles religieuses dépositaires de la doctrine auxquelles les fidèles font allégeance. 2. L'islam soufi (confrérique) est très largement majoritaire au Sénégal, même si des organisations réfor-mistes ou autres sont également présentes, décrites par exemple par Muriel Gomez-Perez [1997]. 3. Terme d'origine arabe qui désigne le lieu d'implantation d'une confrérie ou d'une branche confrérique. Revue39_p003p020_AL Page 3 Vendredi, 1. septembre 2006 4:28 16
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Citer

Fabienne Samson. Identités islamiques dakaroises. Étude comparative de deux mouvements néo-confrériques de jeunes urbains. Autrepart - Revue de sciences sociales au Sud, 2006, 39. ⟨hal-01720289⟩
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