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Communication Dans Un Congrès Année : 2018

De la maquette de Paul Bigot à la maquette virtuelle de la Rome antique

Résumé

Le « Plan de Rome » de P. Bigot est une grande maquette en plâtre de 70 m2 représentant la Rome du début du IVe siècle après J.-C. Cette maquette est née à Rome, à l’Académie de France, dans la villa Médicis, en 1901, mais ses racines plongent bien plus profond dans l’histoire, à l’époque de Louis XIV. C’est en effet à la fois une représentation de l’architecture classique dans l’esprit de Colbert qui avait créé l’Académie de France pour aider les artistes à s’inspirer des modèles romains et la figuration d’une ville complète dans l’esprit de Louvois qui avait fait entreprendre la collection des plans reliefs des places fortes françaises avec des objectifs militaires. L’œuvre de P. Bigot eut un retentissement important au XXe siècle. Elle fut exposée à Rome, dans les thermes de Dioclétien, lors de l’exposition internationale d’art de 1911. En 1913, elle fut l’objet d’un débat à l’Assemblée Nationale française pour financer sa copie en bronze. Elle fut encensée par des historiens de renom, tels André Piganiol ou Jérôme Carcopino, lorsqu’une copie en fut livrée au Musée du Cinquantenaire de Bruxelles en 1936. Elle fut mise en valeur par un autre historien de renom, Henri van Effenterre, lorsque l’original fut donné à l’Université de Caen en 1956 par H. Bernard, l’architecte de la reconstruction de l’Université, à qui P. Bigot avait légué sa maquette avant de mourir en 1942. La restauration de la maquette en 1994 et son installation dans un nouveau bâtiment de l’Université de Caen, spécialement aménagé autour d’elle en 1995, furent le prétexte d’un autre projet prolongeant l’œuvre de P. Bigot : la réalisation d’une maquette virtuelle interactive de la Rome du IVe siècle après J.-C. incluant la restitution des systèmes mécaniques. Le corpus des sources textuelles, archéologiques et iconographiques utilisé pour les restitutions est lié au modèle numérique et accessible interactivement. La maquette de P. Bigot n’est certes pas utile pour ce travail. La numériser n’aurait aucun sens, même comme point de départ pour une mise à jour, puisque les imprécisions liées à la réduction à l’échelle 1/400 seraient largement amplifiées. L’analyse de l’ensemble des sources est reprise à nouveaux frais, de même que la modélisation de chaque élément. Mais l’équipe caennaise travaille avec le même esprit que celui qui animait P. Bigot : elle a adopté sa rigueur, son acharnement, son enthousiasme et sa modestie devant l’immensité de notre ignorance pour bien des détails de la topographie de la Rome antique. Elle s’est aussi dotée d’un comité scientifique international composé de spécialistes de la topographie et de l’architecture romaine.
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Citer

Philippe Fleury, Sophie Madeleine. De la maquette de Paul Bigot à la maquette virtuelle de la Rome antique. Journée d’études : Figurations de la cité, Nov 2016, Paris, France. pp.29-34. ⟨hal-01717717⟩
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