Découverte du Grand Attracteur
Résumé
Le Grand Attracteur, un gigantesque puits de potentiel gravitationnel, fut indirectement découvert en 1988 par l'analyse des mouvements propres des galaxies de notre entourage. Selon le modèle proposé, les vitesses propres des galaxies, c'est-à-dire les vitesses obtenues après soustraction de l'expansion générale, convergeraient vers une région de l'espace située dans la direction de la constellation du Centaure, à une distance de 300 millions d'années-lumière environ. La détection par le satellite IRAS d'un excès considérable de galaxies dans cette région favorise un tel scénario. Sous l'action de l'attraction universelle, les galaxies doivent en effet chuter vers les zones denses, riches en matière, peuplant l'Univers. Si qualitativement les observations sont assez bien comprises, les caractéristiques de cette grande structure diffèrent largement suivant les études cinématiques considérées. Il se pourrait notamment que le Grand Attracteur soit lui-même en mouvement par rapport au repère dans lequel la matière dans son ensemble est au repos.
De grands programmes observationnels, tels que l'observation minutieuse de la région du Grand Attracteur ou la collecte systématique des mesures des vitesses propres des galaxies, arrivent à terme. Ils devraient nous éclairer sur deux questions fondamentales pour la cosmologie d'aujourd'hui. Les concentrations de matière observées suffisent-elles à engendrer le mouvement propre des galaxies ou doit-on recourir à la présence hypothétique de masse cachée afin d'expliquer la dynamique de notre entourage? Le Grand Attracteur possède-t-il un mouvement propre ? Et dans ce cas, où se trouve l'Hyper-structure responsable de ce mouvement et existe-t-il alors une limite supérieure à la hiérarchie des structures observée dans l'Univers?
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)