La localisation des formes intransitives d'ἵστημι : le rôle de ἔστη et στῆ dans le récit homérique

Nicolas Bertrand (1, 2, 3)

1 SU - Sorbonne Université
2 BCL, équipe Linguistique de l’énonciation
3 STL - Savoirs, Textes, Langage (STL) - UMR 8163

À partir de la constatation que les formes intransitives du verbe ἵστημι (en particulier στῆ et ἔστη) sont beaucoup plus souvent localisées au début de vers que ce qu’on pouvait prévoir en vertu de leur forme métrique abstraite, cet article cherche à montrer que cette surlocalisation est liée à un emploi particulier de ces formes verbales en tant que σῆμα narratif. Leurs occurrences correspondent en effet, malgré la variété de leurs significations de base, à un petit nombre de contextes narratifs qu’elles servent à marquer dans le cours du récit. De plus, ces formes sont employées par le poète pour baliser, lors de la performance, le cheminement de la narration. Enfin, la comparaison des emplois de la forme augmentée ἔστη avec ceux de la forme sans augment confirme la théorie de E. J. Bakker selon lequel l’augment a une valeur déictique qui indique la proximité du procès avec le moment du discours.

Mots clés: Homère Critique et interprétation; Métrique grecque; Narratologie classique

Domaines: Etudes classiques; Linguistique; Littératures

Nicolas Bertrand. La localisation des formes intransitives d'ἵστημι : le rôle de ἔστη et στῆ dans le récit homérique. Gaïa - Revue interdisciplinaire sur la Grèce archaïque, 2006, 10 (1), pp.49-96. ⟨10.3406/gaia.2006.1489⟩. ⟨hal-01703964⟩