« À la recherche d'une figure : la série adjectivale proustienne »
Résumé
C'est dans le cadre de la poétique proustienne des rapports que peut être envisagée l'étude d'un procédé stylistique récurrent : la série adjectivale discordante. Tous les lecteurs de Proust ont en mémoire "le double tintement timide, ovale et doré de la clochette pour les étrangers" ; ils se souviennent aussi de la petite phrase de la Sonate de Vinteuil, "dansante, pastorale, intercalée, épisodique", ou encore de la matière "compacte, fraîchissante et rose" des soirs de Rivebelle. Une fois le procédé repéré, il reste à élaborer ce qu'on peut appeler une figure de style, c'est-à-dire un rapport reconnu comme spécifique à un écrivain entre une structure langagière et des significations d'ordre esthétique ou idéologique. De multiples questions méritent alors d'être posées à la série adjectivale : au(x)quel(s) de ses prédécesseurs ou de ses contemporains Proust emprunte-t-il ce procédé ? Quelles sont les propriétés linguistiques propres à cette structure qui expliquent que Proust ait pu s'y intéresser ? Dans quels contextes privilégiés apparaît-elle ? Quel usage spécifique l'idiolecte proustien fait-il de ces séries adjectivales ?
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54. Proust et les se¦üries adjectivales, HAL, complet.pdf (192.85 Ko)
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