. Un, Beauté sur mes genoux. ? Et je l'ai trouvée amère. ? Et je l'ai injuriée ». Se démarquant de la grande prostituée babylonienne chère à Baudelaire, la Beauté de Rimbaud n'est pas une idole. Le texte en fait une banale catin, qui se carre sur des genoux masculins

G. Deleuze, Deux régimes de fous, op. cit., p. 31. 18 Cette question garde l'empreinte de conversations avec Jean Leclercq

P. Neuve and . Monseu, FNRS) Qu'ils trouvent ici l'expression de toute ma gratitude. 19 Gilles Deleuze, Deux régimes de fous, pp.31-32

G. Deleuze, Deux régimes de fous, op. cit, pp.30-31

G. Deleuze, Deux régimes de fous, op. cit, p.38

G. Deleuze, Deux régimes de fous, op. cit, p.39

. Le-nommer, La bêtise serait alors l'opposé de la folie : une paresse de la pensée qui bloque, stimule, défie la cohérence de toute lecture. L'écrivain s'attache à des prédilections aberrantes (le charme), à des idées puériles (la bonne étoile, l'inspiration) Il voue une confiance absurde à ses propres capacités : le don, le goût, « l'instinct » (terme proustien) La bêtise refuse le risque, la critique : elle s'offre comme un moyen (provisoire, intermittent) de vivre en paix avec un soi-même accepté comme tel, dans son idiosyncrasie ininterrogée. Cette séduction de la bêtise, l'ont éprouvée, combattue. Il n'est peut-être pas de grand écrivain qui ne finisse par s'y abandonner. Scandale majeur, ferment de la création, la bêtise se donne l'apparence de la suprême intelligence : elle fonde la polyphonie du texte littéraire en faisant bon accueil aux propositions les plus saugrenues. C'est pourquoi, même pour Deleuze, Proust et la littérature restent un problème. Le mot de Paulhan, le seul qui soit vraiment définitif, clôt le débat : « mettons que je n'aie rien dit