Daewoo, un roman marxiste ?
Résumé
En lisant Daewoo, récit qui donne à l'oeuvre le nom de l'entreprise au sein de laquelle se mène le combat pour l'emploi, le lecteur tire l'impression que la lutte est plus que jamais nécessaire et légitime ; mais elle semble perdue d'avance : « Juste montrer qu'on refusait de se faire écraser, même se sachant condamnés », dit un personnage du roman. Le grand instinct du combat n'est pas mort – mais il est désespéré. Défaitisme ? Nihilisme ? L'époque semble avoir renoncé tout espoir révolutionnaire. Dans ces conditions, Daewoo peut-il être considéré comme un roman marxiste ? La représentation de la réalité ouvrière (dans une peinture romanesque qui n'est certes pas exhaustive mais qui prouve un intérêt réel et une sympathie indéniable pour le combat des ouvrières) est-elle tributaire d'une pensée marxiste ? Poser la question de l'influence ne revient nullement à assigner un rôle subalterne à la littérature : au contraire ; il s'agit de demander à une oeuvre de fiction quelle actualité ou quelle pertinence explicative elle reconnaît au marxisme. À supposer qu'elle agisse encore, comment agit la pensée marxiste sur une oeuvre littéraire a priori susceptible de lui faire bon accueil en raison du parcours socio-biographique, des intérêts et de la sensibilité de son auteur ?
Domaines
Littératures
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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