« ''Émancipation, individuation, subjectivation. Psychanalyse, philosophie et science sociale (fin)'', Revue du M.A.U.S.S., n° 38, second semestre 2011 » - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue (Compte-Rendu De Lecture) Année : 2012

« ''Émancipation, individuation, subjectivation. Psychanalyse, philosophie et science sociale (fin)'', Revue du M.A.U.S.S., n° 38, second semestre 2011 »

Pascal Fugier

Résumé

Pascal Fugier, « « Émancipation, individuation, subjectivation. Psychanalyse, philosophie et science sociale (fin) », Revue du M.A.U.S.S., n° 38, second semestre 2011 », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2012, mis en ligne le 05 janvier 2012. URL : http://journals.openedition.org/lectures/7141 1Dans ce second et dernier volet que la Revue du M.A.U.S.S consacre à la psychanalyse, dans ses confrontations avec la philosophie politique et les sciences sociales 1 , c'est la problématique de l'émancipation qui sert de fil conducteur. La psychanalyse est alors considérée comme une « idéologie de l'émancipation » (p. 6), le libéralisme et le marxisme constituant selon Alain Caillé et Philippe Chanial (dans leur présentation du numéro) les deux autres principales idéologies de la modernité. Si la première partie du numéro traite avant tout de l'émancipation individuelle à laquelle peut mener une cure analytique (encore bien même cette émancipation est partielle et momentanée), la seconde partie s'attache à l'émancipation collective que visent aussi les psychanalystes et qui donne un sens politique au travail analytique. 2La première partie s'ouvre sur la retranscription inédite d'un entretien effectué entre Michel Foucault et quatre militants de la LCR, en juillet 1977. Michel Foucault y présente sa conception relationnelle du pouvoir (configurationnelle peut-on avancer avec Norbert Elias). Elle remet notamment en question la personnification du pouvoir que peut opérer la psychanalyse, en identifiant le père de famille comme le détenteur d'un pouvoir plutôt que la famille comme une structure inégalitaire de rapports de pouvoir (entendus comme des rapports de force mettant en tension l'exercice du pouvoir et les forces qui lui résistent). De même, Michel Foucault rejette une conception exclusivement négative du pouvoir, que nous pouvons retrouver là aussi du côté des psychanalystes, quand le pouvoir est ramené à l'interdit, au refoulement. Or, s'il peut transparaître sous une forme répressive, ce qui constitue sa « forme terminale » (p. 37), le pouvoir se manifeste d'abord comme une « machinerie productive » (p. 36), qui traverse l'individu et le conduit à agir. Enfin, nous pouvons retenir de cet entretien la critique ferme que Michel Foucault adresse à la sexologie. Outre sa prétention à ''dire toute la vérité'' sur le sexe, elle a la prétention à faire du discours sur la sexualité ce qui a toujours le dernier mot, quelle que soit l'expérience du sujet. Michel Foucault reconnaît alors le « coup de génie » de Sigmund Freud, qu'il retrouve aussi chez Jacques Lacan, en « traversant » la sexualité pour appréhender les formations de 1 Le précédent numéro (n° 37, 1 er semestre 2011) constitue une « ouverture » à cette thématique interdisciplinaire, ses contributeurs oeuvrant à une « anthropologie partagée » entre ces trois disciplines.
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hal-01672883 , version 1 (27-12-2017)

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  • HAL Id : hal-01672883 , version 1

Citer

Pascal Fugier. « ''Émancipation, individuation, subjectivation. Psychanalyse, philosophie et science sociale (fin)'', Revue du M.A.U.S.S., n° 38, second semestre 2011 ». 2012. ⟨hal-01672883⟩
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