The relationship between negative and positive cognition and psychopathological states in adults aged 18 to 20 - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Journal de Thérapie Comportementale et Cognitive Année : 2016

The relationship between negative and positive cognition and psychopathological states in adults aged 18 to 20

Relation entre les cognitions négatives et positives et les états psychopathologiques chez les adultes âgés de 18 à 20 ans

Résumé

We have examined the relationships between positive and negative thinking and depression and anxiety. A total of 102 students have participated in this study. The Negative Automatic Thoughts Questionnaire and Positive Automatic Thoughts Questionnaire were used to evaluate negative and positive thoughts, respectively. The Beck Depression Inventory and the Beck Anxiety Inventory were used to assess psychopathological states. Depression was correlated with negative thinking (r = 0.77; P < 0.01) and gender (r = 0.13; P < 0.05), and inversely correlated with positive thinking (r = −0.45; P < 0.01). Multiple linear regressions showed that both negative and positive thinking affected depression (F = 148.04 and F = 13.86, respectively; P < 0.01). Anxiety was correlated with negative thinking (r = 0.62; P < 0.01), and inversely correlated with positive thinking (r = −0.31; P < 0.01) and gender (r = −0.11; P < 0.05). Depressed, non-anxious participants had higher negative thinking scores (P < 0.05) than non-depressed, non-anxious subjects who had lower positive thinking scores (P < 0.05) than non-depressed, non-anxious ones. Depression and anxiety were explained by negative thinking more than positive thinking. A decrease in depression and anxiety could be linked to a decrease in negative thoughts rather than an increase in positive thoughts. Both negative and positive thoughts maycontribute to a more precise prediction of depression and anxiety levels.
La dépression se caractérise par la présence de pensées négatives, sur soi, sur lemonde et sur l’avenir, ce que Beck a appelé la triade cognitive. Les pensées automatiquesnégatives sont supposées jouer un rôle central dans le développement et la persistance de ladépression (Hollon et Kendall, 1980) et de l’anxiété (Hollon et Kendall, 1980 ; Sanne et al.,2012). Cependant, le rôle des pensées positives dans la dépression et l’anxiété n’est pas trèsévident. Notre étude a pour but d’examiner le rôle des auto-déclarations négatives et posi-tives sur le niveau d’anxiété et de dépression des étudiants. Notre échantillon se compose de102 étudiants âgés de 18 à 20 ans, déprimés, non déprimés, anxieux et non anxieux. Les résultatsde l’étude nous ont permis de mettre en évidence deux types de pensées liés aux troubles psy-chologiques. Premièrement, les pensées automatiques négatives sont fortement activées chezles étudiants déprimés, alors qu’elles le sont beaucoup moins chez les étudiants non déprimés.Deuxièmement, à l’inverse ce sont les pensées automatiques positives qui sont plus activéeschez les étudiants non déprimés par comparaison avec les étudiants déprimés. Dans notre étude,la pensée négative est positivement corrélée avec la dépression et l’anxiété (p < 0,01). Cepen-dant, la pensée positive est négativement corrélée avec la dépression et l’anxiété (p < 0,01). Lesrésultats de la régression multiple linéaire montrent que les pensées négatives et positives ontcontribué de manière significative (p < 0,001) à expliquer la variance dans la dépression. La pen-sée négative a contribué de manière significative à la variance de l’anxiété (p < 0,001), tandisque la pensée positive (p > 0,05) n’a pas eu un effet significatif. Ces résultats vont dans le sensdes recherches (Ingram et Price, 2010 ; Kendall, 1984 ; Kendall et Hollon, 1981), qui suggèrentque la présence de la pensée positive peut être moins importante que l’absence de la penséenégative dans la détermination des états psychopathologiques. En revanche, l’augmentationdes pensées positives peut être une protection importante contre les troubles psychologiques(TPSY). Ces résultats sont cohérents avec plusieurs recherches qui indiquent que le degré depensées positives est parfois le déterminant le plus important dans les TPSY et l’(in)adaptationpsychologique (Heimberg, et al., 1985). Ainsi, les étudiants déprimés et non anxieux ont plus depensées négatives (p < 0,05) et moins des pensées positives que les étudiants non déprimés etnon anxieux (p < 0,05). Notre résultats montrent que ces pensées (PP et PN) peuvent contribuerà une meilleure compréhension des troubles psychologiques des sujets ainsi qu’au développe-ment de traitements plus efficaces contre ces troubles, afin d’améliorer le bien-être et laqualité de vie des sujets. Cela est cohérent avec les résultats des études antérieures (Kendallet Hollon, 1981 ; Kendall, 1983). Enfin, la pensée négative et la pensée positive sont opposéescar elles sont corrélées négativement. Il est possible pour une personne d’avoir une et/ou deuxtypes de pensées dans une période spécifique. Cependant, les personnes ayant des penséesnégatives élevées présentent de faibles pensées positives et inversement. Selon notre étude,les pensées négatives (effet fort) et les pensées positives (effet modéré à fort) peuvent contri-buer à une meilleure prédiction des niveaux de dépression et d’anxiété. Les pensées positiveset négatives sont des facteurs déterminants des TPSY. Plus précisément, nous pouvons dire queles PP jouent un rôle protecteur, alors que les PN jouent un rôle dévastateur. Cette étude sug-gère que le manque de PP peut, ne pas être seulement, qu’un épiphénomène de la dépressionet de l’anxiété. Elle permet de se rendre compte qu’un manque de PP est tout aussi importantque la présence ou le développement d’une quantité excessive de PN. Ces pensées automa-tiques positives n’ont pas seulement pour but de limiter les émotions et les comportementsnégatifs, elles permettent aussi d’aider les sujets à éprouver davantage de bien-être. C’estl’objectif principal des recherches sur les thérapies comportementales et cognitives (TCC),aujourd’hui très actives en psychologie, notamment en psychologie cognitive. Notre rechercheconfirme l’utilité de la mise en place des outils de la TCC dans le cadre de la prévention destroubles anxieux et dépressifs dans la population étudiante où les pratiques de soins sont peudéveloppées actuellement.
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hal-01668318 , version 1 (20-12-2017)

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Citer

Muaweah Alsaleh, Romain Lebreuilly, J. Lebreuilly, Manuel Tostain. The relationship between negative and positive cognition and psychopathological states in adults aged 18 to 20. Journal de Thérapie Comportementale et Cognitive, 2016, 26 (2), pp.79-90. ⟨10.1016/j.jtcc.2016.02.002⟩. ⟨hal-01668318⟩
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