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Chapitre D'ouvrage Année : 2016

Artus de Bretagne : le chevalier qui muse et le chevalier musart

Résumé

Artus de Bretagne : le Chevalier qui muse et le chevalier musart Christine FERLAMPIN-ACHER (Rennes) « Artus de Bretagne : le chevalier qui muse et le chevalier musart », dans Etudes offertes à Danielle Buschinger par ses collègues, élèves et amis à l'occasion de son 80 e anniversaire, F. Gabaude, J. Kühnel et M. Olivier (dir.), Médiévales, t. 60, 2016, p. 308-317. Artus de Bretagne, roman en prose des années 1296-1305, a été transmis dans 14 manuscrits, trois d'entre eux lui donnant une longue suite, laissée inachevée, au XV e siècle 1. Artus est, comme tous les chevaliers arthuriens, un homme pressé 2. S'il participe à la vie curiale, aux fêtes, si, le soir, comme tous, il va s'ébattre dans les vergers, son train n'est pas la promenade. Hyperactif, le héros arthurien peine à rester passif : l'aventure du Lit Périlleux, qui impose au chevalier d'attendre l'aventure, sans agir, suggère que l'épreuve la plus difficile est certainement, non de tuer lions et géants, mais de rester à attendre. Le chevalier ne muse pas. L'injure musart, développée en chevalier qui muse, est donc, en toute logique, particulièrement blessante dans Artus, qui construit autour d'elle un scénario dans sa version du XIV e siècle. Dans le manuscrit 19163, le continuateur du XV e siècle se saisit de ce fil et structure la première partie de son récit autour du jeu de la muse, dont il diffère longuement le dénouement. Cette continuation prolonge le roman initial et « fait durer le plaisir », entièrement tendue entre étirement du récit, par ajout d'aventures et d'épreuves, et nécessité pour le héros d'agir, vite et bien, pour mener à terme sa mission, car comme le dit Artus « cueur de gentil homme qui veult acquare honneur ne doit pas dormir en son lit ne estre toujours es chambres aux dames » (f. 229v). I. Musart, chevalier qui muse ! (Artus de Bretagne au XIV e siècle) Artus, dans sa version du XIV e siècle, présente un certain nombre de dialogues vivants, où s'entendent des propos insultants 3. Cependant l'injure est relativement pauvre sur le plan lexical : quelques vassal, bourguigon, ribaut se 1 La version la plus ancienne, qui se termine brutalement en plein milieu d'un tournoi, est conservée en particulier dans le manuscrit BnF fr. 761, qui sert de base à mon édition, à paraître, chez Champion et qui servira de référence (FERLAMPIN-ACHER 2015a). Les versions longues, dont la tradition manuscrite pose des problèmes, sont inédites, excepté le début du manuscrit BnF fr. 19163, qui a été l'objet d'une thèse, sous ma direction (ROBIN-MABRIEZ 2011). C'est sur ce travail et ce témoin que je fonde la seconde partie de mon étude. 2 Voir FERLAMPIN-ACHER 2015c. Artus de Bretagne est un roman qui s'inscrit à la marge de la tradition arthurienne, qu'il combine avec la matière d'Alexandre et la matière de France (voir l'introduction dans FERLAMPIN-ACHER 2015a) 3 Voir FERLAMPIN-ACHER 2005b.
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  • HAL Id : hal-01627668 , version 1

Citer

Christine Ferlampin-Acher. Artus de Bretagne : le chevalier qui muse et le chevalier musart. F. Gabaude, J. Kühnel et M. Olivier (dir.),. Etudes offertes à Danielle Buschinger par ses collègues, élèves et amis à l’occasion de son 80e anniversaire, 60, pp.308-317, 2016, Médiévales. ⟨hal-01627668⟩
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