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Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Alimentation des animaux et devenir des nutriments

Résumé

De nombreux travaux ont été conduits au cours de ces dernières années afin de réduire l’excrétion d’azote, de phosphore, de cuivre, de zinc et de soufre chez le porc. Au-delà de la réduction des quantités excrétées, l’alimentation influence également la composition physico-chimique des déjections et le devenir des excrétas tout au long de la chaine de gestion des effluents. Les dispositifs expérimentaux disponibles à l’Inra et à l’Irstea et intégrés dans la plateforme Apivale permettent d’étudier finement ces phénomènes depuis l’excrétion par les animaux, en cours de stockage et jusqu’à la valorisation finale. Deux exemples illustrent ce type d’études. Influence de l’enrichissement en fibres des aliments sur les émissions d’ammoniac et de méthane L’incorporation dans l’aliment de coproduits riches en fibres s’accompagne d’une diminution de la digestibilité de la matière organique, de l’azote, du carbone et de l’énergie. Ce qui entraine une augmentation de la quantité de fèces et une réorientation de l’excrétion de l’azote vers les fèces au détriment de l’urine. Le pH des fèces, de l’urine et des lisiers est diminué, conjointement à l’accroissement de la teneur en acides gras volatils et à la réduction de la teneur en ammoniac. Ces différentes modifications de composition des excrétas entrainent une réduction importante de la volatilisation d’ammoniac (de -19 à -33% selon les régimes). Le potentiel d’émission de méthane par porc et par jour est par contre fortement augmenté (de +50 à +66% selon les régimes) surtout du fait de l’augmentation de la quantité de matière organique excrétée. Ces résultats indiquent clairement que l’ajout dans l’alimentation de coproduits riches en fibres diminue la volatilisation de l’ammoniac mais augmente la production de méthane. C’est un avantage lorsque les effluents sont méthanisés, mais plutôt un problème lorsqu’ils sont simplement stockés puis épandus. En combinant la séparation de phase et l’ajout de fibres, il est ainsi possible de doubler la production de méthane par porc. Impact de l’alimentation sur l’excrétion de soufre et le potentiel de production d’H2S dans les digesteurs de méthanisation La teneur en soufre des aliments est susceptible de varier assez fortement selon les matières premières utilisées. Avec des régimes dont la teneur en protéines varie ou si l’on remplace partiellement du tourteau de soja et du blé par des drêches de blé, des pulpes de betteraves et du tourteau de colza, l’apport de soufre varie entre 3,1 et 8,3 g S/porc/jour, et l’excrétion entre 1,5 à 6,9 g S/porc/jour. Avec 73% du total, l’excrétion urinaire constitue la principale voie d’excrétion et quel que soit le régime. Les sulfates représentent 90% de l’excrétion totale. L’alimentation et la séparation de phase constituent donc des voies intéressantes pour maîtriser la production de H2S dans les digesteurs de méthanisation.
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Dates et versions

hal-01608691 , version 1 (05-06-2020)

Licence

Paternité - Partage selon les Conditions Initiales

Identifiants

  • HAL Id : hal-01608691 , version 1
  • PRODINRA : 408656

Citer

Jean-Yves Dourmad, Fabrice Guiziou, Pascal Peu. Alimentation des animaux et devenir des nutriments. Salon international des productions animales - Space 2017 - Les rendez-vous de l'Inra, Sep 2017, Saint-Jacques-de-la-Lande, France. ⟨hal-01608691⟩
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