M. Bataillon, C. De, L. Société-de-l-'histoire, . Du, and . Français, Paris). L'amiral de Coligny et son temps, pp.41-52, 1972.

T. 1. Ibidem, Zuschrifft Dem Edlen Herrn Herrn Johann du Fay, dem Züngern, meinem sonders geehrten Herrn und wohlgeneigten Sönner und Patronen, 2r-)(3v., " Dem Edlen Herrn Peter de Perssode, vornehnien Kauff-und Handels-Herrn in der Kayf. Freyen Reichs-Wohl und Handels, p.162

J. Sur, . De-faye, N. A. Voir, and . De, Histoire généalogique de la maison de Neufville, d'après d'anciennes chartes et des documents inédits. Amsterdam : [s.n, pp.1869-296

W. Sur, . Serlins, and J. Benzing, Die deutschen Verleger des 16. und 17 Jahrhunderts : eine Neubearbeitung Archiv für Geschichte des Buchwesens Notes on the Language of Wilhelm Serlin. The Modern Language Review, pp.4529-546, 1268.

. De-tobago, Monsieur Chaillou nous avait mis entre les mains plusieurs excellents mémoires, qui nous ont donné l'occasion et fourni la riche matière, d'amplifier ce que nous avions déjà dit ailleurs 182 De même, il tient vraisemblablement ses informations sur Saint-Eustache de deux des pasteurs qui ont officié dans l'île Monsieur de Graaf " et Monsieur de Mey " 183 Du premier, on ne sait presque rien Il a visiblement succédé à François Chailloux à Tobago en 1665 184 Le second est un peu mieux connu. Il s'agit du pasteur Johannes de Mey (1617-1678), professeur de philosophie à Middelburg et auteur de la Sacra physiologia (1655), mais nous n'en savons pas davantage 185 . L'auteur de l'Histoire a sans doute aussi retiré de nombreux éléments de la correspondance régulière de Jean des Camps ( ? 1658) avec le synode durant ses trois années de pastorat à Saint-Martin (1655-1658) 186 . Dans son entreprise de documentation, Rochefort a encore bénéficié de l'aide des officiers des îles françaises. Entre 1658 et 1665, il reçoit, de " l'un des principaux officiers de la Martinique " , " une fort ample et très exacte relation " sur la seconde guerre caraïbe (1654-1660) 187 . Bien qu'il ne soit pas nommé, l'auteur de ce document pourrait être le lieutenant-général de la Martinique Médéric Rools de Gourselas (ca 1607-ca 1664) ou, plus sûrement, son frère François Rools de Laubière (1617-1672), capitaine d'une compagnie de milice puis major et lieutenant-général de la Martinique, dont l'action auprès des Indiens a contribué au traité de paix de Basse-Terre (1660) 188 . Ce document était destiné à paraître " dans un autre traité " sur les Antilles. Malheureusement pour l'historien, la maladie a visiblement empêché Rochefort de mener à bien ce projet. C'est le cas également pour le " plan d'une petite case à l'indienne " que lui a fait parvenir Poincy en juillet 1659 189 . Le lieutenant-général est un maillon essentiel dans la constitution du corpus caraïbe de l'Histoire, témoins oculaires 181 Les pasteurs des Églises wallonnes envoyés en Amérique forment un premier réseau d'informateurs, pp.181-223

M. and J. Histoire?, 1658, livre I, chap. V, art. I, p.42, " célèbre prédicateur de l'Église de Midelbourg qui, entre autre écrits, a donné au public un docte et curieux commentaire sur les lieux les plus difficiles des cinq livres de Moïse, où il est traité des choses naturelles, Sacra physiologia sive expositio locorum sacrae scripturae 1655, art. VII et XXIV, pp.535-537561

. Provinces-unies, Rochefort, parmi lesquels son vocabulaire caraïbe 190 La rencontre a eu lieu à Paris, sans doute vers 1654 191 . À l'instar de Jean-Baptiste Du Tertre et Mathias Du Puis, Rochefort a donc eu accès à la Relatio gestorum? aujourd'hui disparue 192 . Mais l'auteur de l'Histoire tient l'essentiel de ses informations sur les Indiens caraïbes des Mémoires de Monsieur Du Montel, qu'il rapporte explicitement à de nombreuses reprises 193 . Aujourd'hui perdus, les écrits de ce " curieux voyageur " constituent une source de connaissance primordiale sur les Amérindiens de Saint- Vincent 194 . C'est même le premier témoignage en français sur les populations indigènes de cette île, On ne sait rien de Du Montel

. En-mars-1654, G. Breton-est-À-paris-où-le, . Battista-de-marinis-le-confirme-comme-vicaire-de-la-mission-et-le-nomme-commissaire, R. Breton, R. Breton et al., Relation de l'île de la Guadeloupe Basse-Terre : Société d'Histoire de la GuadeloupeBibliothèque d'histoire antillaise Dictionnaire caraïbe-français Monsieur Aubert qui succéda au gouvernement de l'île à Mr. de l'Olive m'écrivit de Flexingue et me pria de la part de Mr. de Poincy, lieutenant général pour le roi sur les Îles, de donner au porteur de la sienne des mémoires : si c'est l'auteur même de la relation imprimée à Rotterdam en 1658 je n'en sais rien Le premier plan de cet ouvrage fut dressé à Paris [?] nous avons beaucoup profité dans notre entretien familier avec le Père Raimond, surtout pour l'Histoire Morale des Scriptores ordinis praedicatorum recensiti notis historicis et criticis illustrati ad annum 1700, Paris : Karthala-IRD Antilles Lutetiae Parisiorum, vol.3, issue.2, pp.12-1719, 0192.

. Ibidem, 1658, livre I, chap. XVIII, p.184

I. Ibidem and . Xiv, Je la vis en l'île de Sainte Croix entre les mains d'un Anglais et j'en couchais à l'heure même la description sur mes tablettes " . Durant quelques mois, Anglais et Hollandais se partagent l'île. En 1645, p.142

I. Ibidem and . Xv, Ibidem, livre I, chap. XIV, art. II, p.140-141 ; Ibidem, livre I, chap. XV, art, Monsieur Rodenborck, qui était alors gouverneur, pp.162155-156

. Élément-ne-permet-de-dater-précisément-son-séjour-À-saint-vincent, Nous pouvons toutefois supposer qu'il y est resté un certain temps et a visiblement eu l'occasion d'aller sur le Continent avec ces hôtes 199 . C'est à un autre curieux voyageur, le gentilhomme anglais Monsieur Bristok ( ? ca 1659), que Rochefort doit son hypothèse de l'origine appalachienne des Indiens caraïbes. Ce directeur des familles d'une colonie de " l'État des Apalachites " a fait parvenir à l'auteur de l'Histoire, par l'intermédiaire d'Édouard Graeves , un mémoire en latin sur le sujet 200 . Enfin, à côté de ses sources alléguées

D. Rochefort and . Tertre, Toutefois notre démarche procède moins d'un reflexe académique que d'une nécessité d'analyse et de contextualisation des sources Revenons brièvement sur les faits. En 1654, le dominicain déclare dans son avertissement au lecteur : " Certainement, il [son livre] n'aurait pas si tôt vu le jour, si je n'avais été bien informé que l'on avait surpris ma copie, pour la faire imprimer sous un autre nom que le mien ; l'on en avait déjà parlé à quelques imprimeurs, lesquels m'en donnèrent avis 203 " . Dans son édition de 1667, il revient sur cette affaire dans un réquisitoire où il accuse nommément Rochefort, dont l'Histoire a paru entre temps, d'être ce faussaire 204, pp.1820-1881

L. Ibidem, C. Ii, . Vii-[-rochefort-], . Histoire?, . Breton et al., 1665, copies de lettres, f.d3r. ; Ibidem, livre II, chap. VIII je le confesse mien, à la réserve des mots de banaré, manigat, carebet, aioupa, amac, coüi, mouchache, cacone, coincoin, maron, piknine, boucan, tortille, pisquet et canari ne sont point mots Sauvages et qui ne viennent point de moi en cas que ledit de Rochefort soit le premier défunt, déclare il avoir légué à Abraham de Rochefort son fils sa bibliothèque de livres qu'il délaissera telle qu'elle sera à l'heure de son [mot rayé] trépas, pp.330-331373, 1661.

. La, Amputé de son cahier liminaire, le document porte sur la page de garde la mention, d'une main différente : " le Père Verdier, missionnaire, a écrit cette histoire de la Guadeloupe en 1648 à la sollicitation d'une foule de ses amis et par l'ordre de ses supérieurs. Ce bon père a vécu malgré ses travaux 101 ans ; à cent ans il célébrait encore la messe et lisait sans lunettes ; il s'est endormi paisiblement dans le sein du Seigneur 207 " . Ce mystérieux père Verdier n'a laissé a priori aucune trace. S'agit-il d'un prête-nom ? C'est possible 208, Nous ne prendrons cependant pas parti dans cette vieille querelle " , pour reprendre les termes de Gilbert Chinard (1881-1972) 209 . Soulignons seulement que les nombreux passages communs aux oeuvres de Du Tertre et de Rochefort apportent la preuve certaine d'un lien de filiation, directe ou indirecte, entre elles 210 . L'analyse contextualisée de cet affrontement est, en revanche, beaucoup plus intéressante, 1925.

. Au-xviie-siècle, les savoirs ne sont ni figés ni protégés au sens où nous pourrions l'entendre aujourd'hui. Ainsi, les manuscrits sur les Petites Antilles sont copiés et circulent au point d'échapper régulièrement à leur vocation initiale et à leurs propriétaires (auteur ou destinataire). L'outil missionnaire devient alors objet de curiosité. En ce sens

B. Mazarine, F. Paris, and . Chatillon, Histoire des îles de la Guadelouppe, 1184.

C. , G. L-'amérique-et-le-rêve-exotique-dans-la-littérature-française-au-xviie, and . Au-xviiie-siècle, de Propaganda Fide " ainsi que dans les archives des curies généralices des dominicains, des jésuites et des carmes se sont révélées infructueuses Master : Histoire, Nos recherches sur le père Verdier à l'Archivio Storico della Congregazione54. 210 ROUX, Benoît. Les premières " guerres des Caraïbes " : Cohabitation, échanges et violences entre les Indiens caraïbes et les Européens dans les Petites Antilles, pp.83-87, 1913.

D. Breton and §. Xi-xiv, Je suis obligé de vous dire qu'on m'a fait parler plus que je n'aurais souhaité, pp.450-452

. Derrière-ce-différend, autre part, la description d'un compilateur bien informé, revendiquée par Rochefort. L'une et l'autre approches, qui coexistent encore au XVIIe siècle, répondent à des attentes différentes De même que l'oeuvre de Du Tertre se distingue clairement des relations missionnaires, de même l'Histoire se détache des compilations de récits de voyages. Mais, au delà de la remise en cause de la validité du discours de Rochefort, c'est la question de la validation qui émerge Au XVIIe siècle, l'accréditation du discours savant dépend autant du contenu que de la position sociale de son auteur (au sens latin de l'auctor), définie par les liens qui l'unissent à son protecteur et à ses pairs 216 . L'irruption du débat dans l'enceinte de l'Académie des Montmoriens en est la parfaite illustration 217 . Mais cette affaire a aussi probablement une origine plus politique. La comparaison des passages consacrés à Longvilliers de Poincy chez Du Tertre et Rochefort est éclairante. Pour le premier, le lieutenant-général a tout du prince machiavélique , " autant politique et adroit que M. du Parquet était franc et généreux 218 Au contraire, le portrait dressé par Rochefort est plaisant, voire complaisant à l'excès : " Et l'on trouve en sa personne toute la prudence, toute la valeur, toute l'expérience, et en un mot toutes les grandes qualités qui sont nécessaires pour achever un grand capitaine 219, qu'il aura été obligé de peser ses mots et de limiter ses allusions critiques sur le lieutenant-général dans son propre ouvrage ? Au vu des relations conflictuelles entre Poincy et les dominicains

D. Tertre, . Histoire?, I. I. Traité, and §. Iii, Ces belles descriptions que Monsieur de Rochefort nous [?] font assez voir qu'il en est mal informé, Je ne sais sur quels mémoires M. de Rochefort a écrit, pp.24-25, 1667.

T. Ibidem, V. Ii, and §. I. , 216 BIAGIOLI, Mario. Le prince?, op. cit. ; REGOURD, François. Sciences et colonisation sous l'Ancien Régime. Le cas de la Guyane et des Antilles françaises, XVIIe-XVIIIe siècles, pp.268218-230, 2000.

I. Achille, . De-harlayrochefort-], and . Histoire?, Rochefort semble avoir cherché des soutiens et l'approbation de certaines personnes, qu'il ne nomme pas 1658, préface, f.b2r. ; DU TERTRE, Histoire?, op. cit., 1667, préface, f.[av]v. 218 DU TERTRE, Histoire?, op. cit Noble de naissance, homme d'esprit, grand politique, généreux dans les occasions, affectant de paraître magnifique dans ses festins et dans ses bâtiments, bienfaisant à ses amis et à ses domestiques dont il a fait les fortunes, sujet à prévention et sévère jusques à l'excès, envers ceux qui n'étaient pas dans ses intérêts, chap. IV, § IV, p, vol.1667, issue.1, pp.1606-1671113581

D. Gabriel, Du point de vue de l'histoire des sciences, l'oeuvre de Rochefort témoigne des changements qui s'opèrent dans la validation des savoirs scientifiques durant la seconde moitié du XVIIe siècle. La publication de l'Histoire conduit à l'émergence des savoirs scientifiques coloniaux antillais dans les milieux savants parisiens. Enfin, du point de vue ethnohistorique, son expérience précoce des Antilles et plus encore sa mobilisation de sources inédites font de son oeuvre un témoignage essentiel sur les Indiens caraïbes. 220 CHATEAUBRIAND, François-René de. Voyage en Amérique, La propagande imprimée pour les Antilles et la, 1964.

G. Au-xviie-siècle, Recrutement ou racolage ? Annales des Antilles : Bulletin de la Société d'Histoire de la Martinique, pp.84-88, 1981.