As perdas en actividades recreativas e de lecer : conclusions derivadas do caso Erika
Résumé
Les dommages non marchands représentent une part importante des coûts sociaux des marées noires, comme l'a montré l'analyse complète réalisée dans le cas de l'Amoco Cadiz. Les pertes de loisirs et d'aménités ont, dans le cas du naufrage de l'Erika, porté sur une période relativement courte, mais ont concerné un littoral très peuplé et proche d'une agglomération importante, celle de Nantes. Pour la population résidente, ces pertes constituent le dommage principal. Deux enquêtes ont permis d'apprécier les effets de la marée noire sur la pratique de la pêche à pied qui est une activité de loisir très populaire. Elles ont concerné les habitants du littoral et de Nantes. La majorité des enquêtés ont abandonné la pêche à pied, au profit pour trois quarts d'entre eux d'autres activités de plein-air, en particulier la marche. La perte subie par ceux qui l'ont abandonné, sans activité de remplacement, a été évaluée à partir du surplus du consommateur procuré par la pêche à pied en temps normal. Pour les autres, la perte a été évaluée par la différence entre surplus de la pêche à pied et surplus de l'activité de remplacement. L'agrégation des dommages individuels aboutit à un total d'environ 100 millions d'euros, valeur comparable à celle des coûts de nettoyage et de restauration. Ce rapprochement montre bien l'importance de ces pertes orphelines car elles ne sont pas indemnisables. Cette évaluation devrait participer à la prise de conscience de l'importance des pertes de loisir et d'aménités dans l'ensemble des coûts sociaux des marées noires.