Boissons et aliments exotiques en Gaule romaine. L'apport du mobilier amphorique - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Archéopages : archéologie & société Année : 2013

Boissons et aliments exotiques en Gaule romaine. L'apport du mobilier amphorique

Résumé

Exoticism in foodways is a phenomenon that is well known in recent sociological studies of our own contemporary period. Other works have considered exotic dishes in the food consumed by the Western European elite from the Middle Ages onwards. Our investigations, based on written and archaeological sources, show that foodstuffs that can be considered exotic because imported from far away were traded and consumed in the western Mediterranean from antiquity onwards. Thus wine and fruit produced in the Orient – such as passum (raisins) or dates, often mentioned in Latin texts – were imported into Gaul in amphorae from the end of the Republican period to the third century AD. The archaeological evidence shows that this produce targeted western markets and that it is linked to specific types of amphorae originating in south-western Anatolia and the Levant. These imports are not abundant but constant. The consumption of such produce is most likely to have been confined to prosperous sections of society, as attested by the written sources and by the context of the archaeological finds in Roman Gaul. The distant origin of these fruits and wine often places such produce at the top of the food scale, even though the foodstuffs themselves are not necessarily luxury goods.
El exotismo en ciertas prácticas alimentarias durante la época moderna es un fenómeno que ha sido puesto de manifiesto gracias a estudios sociológicos recientes. Asimismo, otros trabajos han mostrado la existencia de platos con carácter exótico en la alimentación de las elites de Europa occidental desde el período medieval. Una investigación efectuada a partir de fuentes textuales y arqueológicas mostró que algunos productos alimenticios que podrían calificarse como exóticos –esto es, que se originaban en lugares lejanos-, se comercializaban y consumían desde la Antigüedad en el Mediterráneo occidental. Así, vinos y frutos producidos en Oriente, tales como passum y dátiles –de los cuales se hace ampliamente mención en los textos latinos-, fueron importados en ánforas a Galia desde fines de la época republicana hasta el siglo III. Los índices arqueológicos han mostrado que su comercialización hacia Occidente se relacionaba con dos tipos particulares de ánforas del sudeste de Anatolia, especialmente del Levante. Estas importaciones han aparecido en modestas cantidades pero de manera regular. El consumo de estos productos estaba probablemente reservado sólo a las clases acomodadas de la población, tal y como se desprende de las fuentes literarias para Italia y de los contextos de los descubrimientos arqueológicos en la Galia romana. El origen lejano de estos vinos y frutos los sitúa en lo alto –o bien aparte- de la escala de las categorías de alimentos, aunque no se trata forzosamente de productos de lujo.
L'exotisme dans les pratiques alimentaires est un phénomène bien mis en lumière par les études sociologiques récentes pour l'époque contemporaine. D'autres travaux font état de l'existence de plats à caractère exotique dans l'alimentation des élites d'Europe occidentale dès la période médiévale. Une enquête réalisée à partir des sources textuelles et archéologiques montre que des denrées, que nous pouvons qualifier d'exotiques, car d'origine lointaine, étaient commercialisées et consommées dès l'Antiquité en Méditerranée occidentale. Ainsi, vins et fruits produits en Orient : passum, dattes…, largement mentionnés dans les textes latins, ont été importés en amphores en Gaule dès la fin de l’époque républicaine et jusqu’au IIIe siècle. Les indices archéologiques montrent que leur commercialisation vers l’Occident est liée à des types d’amphore particuliers, originaires du Sud-Ouest anatolien, et notamment du Levant. Ces importations apparaissent en quantités modestes, mais de manière régulière. La consommation de ces denrées était sans doute réservée aux catégories aisées de la population, ce que disent les sources littéraires pour l’Italie et les contextes des découvertes archéologiques pour la Gaule romaine. L'origine lointaine de ces vins et fruits les place souvent en haut, ou à part, de l’échelle des catégories d’aliments alors qu’ils ne sont pas obligatoirement des produits de luxe.

Dates et versions

hal-01587359 , version 1 (14-09-2017)

Identifiants

Citer

Séverine Lemaître. Boissons et aliments exotiques en Gaule romaine. L'apport du mobilier amphorique. Archéopages : archéologie & société, 2013, 36, p. 28-35. ⟨10.4000/archeopages.211⟩. ⟨hal-01587359⟩
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