L’œuvre gravé de Gilles Rousselet, graveur parisien du XVIIe siècle - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2004

L’œuvre gravé de Gilles Rousselet, graveur parisien du XVIIe siècle

Résumé

Souvent considérée avec un certain mépris par les puristes qui lui préfèrent la gravure d’invention, la gravure d’interprétation est un genre parfaitement respectable au XVIIe siècle. Pourtant, l’histoire de l’art n’a retenu que quelques noms, ceux de Jacques Callot, Claude Mellan, Robert Nanteuil, Israël Silvestre, inventeurs de sublimes paysages, d’allégories glorieuses et de portraits flatteurs. Mais qui se rappelle de ces petits maîtres, Guillaume Chasteau, Jean-Louis Roullet, François Chauveau, Etienne Picard, tous ces illustres inconnus autrefois célèbres, qui ont gravé une foule de vignettes profanes et d’épisodes bibliques pour une clientèle aisée de conseillers d’État et de financiers influents ? Gilles Rousselet est sans doute l’un des plus talentueux et des plus prolifiques d’entre eux. Loué par Pierre-Jean Mariette pour son « excellent goût de dessin, si mâle, si précis, si arrêté, qui se fait ressentir dans tout ce qui sort des mains de cet artiste », même s’il lui reproche aussitôt de n’être qu’un graveur répétitif, Rousselet apparaît aux yeux de ses contemporains comme un novateur qui a su, par une douceur toute nouvelle appliquée au burin, rompre avec le passé. « Rousselet est bien connu pour l’homme le plus habile du siècle. Il a fait récemment les plus beaux ouvrages qu’il soit possible de voir jamais, sans compter ses Travaux d’Hercule, où sont déployées toutes les ressources du burin. Il s’est servi de la troisième taille en beaucoup d’endroits ; la souplesse de son burin suit aisément le modelé du dessin dans toutes ses parties, ses travaux sont parfaitement appropriés aux objets, mais sa taille manque de vigueur et de netteté. ». Dès le milieu du XVIIe siècle, Nanteuil semble lui aussi convaincu que Rousselet accorde une place trop importante au dessin au détriment de la puissance de l’évocation. Est-ce à dire qu’il n’est qu’un artiste de second rang, incapable d’inventer, tout juste bon à copier les chefs-d’œuvre de ses contemporains ? Au-delà de l’opinion des critiques, forcément réductrice, revenons avec Véronique Meyer sur les principales étapes d’une carrière exclusivement parisienne, riche de quelques-unes des plus belles planches gravées des tableaux de Le Brun.

Mots clés

Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01586146 , version 1 (12-09-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01586146 , version 1

Citer

Véronique Meyer. L’œuvre gravé de Gilles Rousselet, graveur parisien du XVIIe siècle. Commission des travaux historiques de la Ville de Paris, Paris Musées, 2004, 2-87900-879-4 (br.). ⟨hal-01586146⟩

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