Le rapport au(x) savoir(s) des enseignants du supérieur : de la posture épistémologique aux pratiques pédagogiques.
Résumé
Tout enseignant du supérieur entretient un rapport au(x) savoir(s) même s’il n’en est pas conscient. Qu’en est-il lorsqu’un enseignant choisit de se former pour développer ses compétences pédagogiques en formation continue? Comment sa posture épistémologique influence-t-elle ses pratiques pédagogiques? Exigeant plus que des savoirs disciplinaires (Perrenoud, 1996), le développement professionnel des enseignants du supérieur passe, en partie, par la formation (Lison et Jutras, 2014). Or, comme il n’est pas de savoir sans rapport au(x) savoir(x) (Charlot, 1999), il importe de mobiliser un certain nombre de concepts issus de la recherche pour amener les enseignants à faire évoluer leurs pratiques. À l’aide de cadres comme celui du Self-Study ou du Scholarship of Teaching and Learning, l’un des enjeux est d’amener les praticiens à définir leur posture épistémologique (Hofer, 2004). Cette prise de conscience est essentielle pour leur permettre d’analyser leur pratique, d’identifier les pistes d’amélioration possibles et de conscientiser leur rapport au(x) savoir(s). Par ailleurs, les approches proposées pour favoriser le développement professionnel des enseignants leur donnent aussi l’occasion de mettre en place des recherches autour de cette question dans l’enseignement de leur discipline. Il s’agit là d’un questionnement original dans la mesure où le rapport au(x) savoir(s) des enseignants du supérieur inscrits dans une formation en pédagogie n’est que peu développé dans la littérature.