Les légumineuses dans les systèmes caprins : quelles espèces pour quelles valorisations ? - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Fourrages Année : 2016

Les légumineuses dans les systèmes caprins : quelles espèces pour quelles valorisations ?

Résumé

Dairy goat farms in France's major production regions have access to land covered with temporary forage that may or may not include legumes. Legume ingestibility is high in goats, which are selective in their eating habits. For instance, they will often refuse lucerne hay because of the presence of stems. When grazing, goats demonstrate a preference for grasses and, when it comes to legumes, white clover versus lucerne. They also favor mixed forage over pure forage and preferentially consume dehydrated, condensed lucerne. Legumes have more than just nutritional benefits. They can also enhance the feed autonomy of farms and farming regions and make it possible for goat cheeses to be sold with labels of quality assurance. However, further research is needed to better understand goat feeding behaviors and to make the most effective use of different types of leguminous species and forage.
Les systèmes alimentaires caprins sont très divers, allant de systèmes pastoraux à des conduites hors-sol, fortement utilisatrices de concentrés. Malgré une autonomie plus faible des élevages caprins par rapport aux élevages bovins laitiers, les exploitations caprines sont plus nombreuses à disposer de surfaces en cultures temporaires ou intégrant des légumineuses. En effet, la luzerne principalement, et d'autres légumineuses cultivées en pur ou en mélange, sont présentes systématiquement dans la surface fourragère principale des exploitations caprines des principales régions de production. La chèvre est un animal réputé être à la fois sélectif et difficile. En raison de ce comportement, et de la proportion élevée de tiges de la luzerne, celle-ci reste toutefois moins ingestible que les trèfles et le sainfoin, tout particulièrement dans le cas des fourrages conservés. Pour éviter ce phénonème, la luzerne, espèce bien adaptée à la fauche, est particulièrement bien valorisée sous forme déshydratée et condensée. Au pâturage, les chèvres ont une préférence plus marquée pour les graminées que pour les légumineuses et, au sein des légumineuses, pour le trèfle blanc que pour la luzerne. Cependant, comme d'autres ruminants, la chèvre semble davantage ingérer les fourrages distribués en mélange plutôt qu'en pur. En plus des bénéfices non nutritionnels de certaines légumineuses, celles-ci représentent une véritable opportunité pour améliorer l'autonomie des exploitations et du territoire, permettant alors de valoriser des fromages de chèvres sous signes de qualité. Mais de nombreux travaux restent encore à mettre en place pour mieux comprendre les niveaux d'ingestion et de valorisation des légumineuses selon les espèces et leur mode de conservation.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01578234 , version 1 (28-08-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01578234 , version 1
  • PRODINRA : 374670
  • WOS : 000385995000006

Citer

Hugues Caillat, N. Bossis, Jérémy Jost, P. Pierre, J. Legarto, et al.. Les légumineuses dans les systèmes caprins : quelles espèces pour quelles valorisations ?. Fourrages, 2016, 227, pp.199-206. ⟨hal-01578234⟩
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