« The Story of the National Woman’s Party : enjeux historiographiques, épistémologiques et méthodologiques »
Résumé
The Story of the Woman’s Party a été publié en 1921, quelques mois après la ratification du 19e amendement accordant le droit de vote aux femmes américaines au niveau fédéral . L’auteure Inez Haynes Irwin, décrite par Nancy Cott comme « l’historienne du groupe » (« the group’s historian ») , qui a par ailleurs dirigé le conseil d’administration du World Center for Women’s Archives à la fin des années 1930, a également signé de nombreuses œuvres de fiction et elle a été la première femme à présider the Authors’ League of America de 1931 à 1933. Cette double casquette illustre à elle seule l’ambigüité fondamentale de son ouvrage sur le Woman’s Party, dont le terme « story » dans le titre en serait l’ultime symbole.
Dès les premières recensions de l’ouvrage, le caractère hybride est mis en avant : depuis les accusations de « perversion de l’histoire » du New York Times aux remarques d’Amy Hewes soulignant dans The American Political Science Review un fatras de sources diverses et variées , The Story of the Woman’s Party est intrinsèquement ambivalent et problématique, tout en étant salué pour son abondance de détails et ses anecdotes. Le travail d’Irwin est pourtant utilisé comme source sur le mouvement pour le droit de vote des femmes, et ce dès les années 1930 jusqu’à nos jours .
Ainsi, la communication propose d’explorer les enjeux historiographiques, épistémologiques et méthodologiques liés à l’utilisation de cet ouvrage comme source historique.