Union et désunion des corps. Quelques notes sur Desistfilm de Stan Brakhage - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue La Furia Umana Année : 2013

Union et désunion des corps. Quelques notes sur Desistfilm de Stan Brakhage

Résumé

"En 1954 ou 1955, je ne suis pas très sûre de la date, « The Creative Film Foundation » (institution qui se consacre à l’aide et l’encouragement pour le développement du film et de sa forme), décerne un prix à un film intitulé Desistfilm de Stan Brakhage. Je ne suis moi-même pas particulièrement admiratrice de Stan Brakhage mais je dois retenir l’attention de tout le monde sur le fait que Desistfilm était un film semi-improvisé, sans doute plus improvisé que Pull My Daisy qu’il précède de 4 ou 5 ans. La comparaison entre les deux films demeure possible devant la mise en situation ″générale″ de personnes dans une pièce lors d’une fête. Je pense qu’il est « un million de fois » plus réussi concernant la transmission des émotions et des sentiments quant aux personnes impliquées. C’est pourquoi, je pense que Stan Brakhage est le véritable créateur de cette façon d’approcher le film" (Maya Deren). Ces propos critiques de Maya Deren à l’encontre de Robert Frank sont intéressants dans la mesure où ils mettent en perspective la même idée pour un cinéma plus libre mais dont les résultats diffèrent faute d’apprivoiser cette façon de faire des images avec la même intensité. Quatrième film de Stan Brakhage selon la nomenclature actuelle, Desistfilm fait montre d’un cinéma épris de liberté qui ne renonce en rien à l’esprit défricheur dans lequel il se trouve dès ses débuts. A l’aide d’une caméra 16 mm et quatre bobines de films, le réalisateur cherche les possibilités visuelles que lui offrent la captation d’une fête ancrée dans l’esprit « beatnik » de l’époque. Devant cette trame minimaliste à laquelle il faut ajouter l’usage d’une bande sonore – élément relativement rare chez le cinéaste – le film ne cesse de questionner un espace instable devant les relations du corps à la caméra qu’il met en place. Peut-on parler alors d’une forme d’union entre le corps, les mouvements de la caméra et la place du réalisateur ? Une chose est pour le moins certaine : la représentation du corps à l’écran passe ici par l’éclosion d’une subjectivité à (re)construire, chemin possible vers de nouvelles sensations.
Fichier principal
Vignette du fichier
LFU_3_Flaming_Leon_Corrected.pdf (642.13 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

hal-01513640 , version 1 (27-04-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01513640 , version 1

Citer

Benjamin Léon. Union et désunion des corps. Quelques notes sur Desistfilm de Stan Brakhage. La Furia Umana, 2013, 3, pp.242-248. ⟨hal-01513640⟩
90 Consultations
65 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More