L’interdisciplinarité au CNRS : un témoignage de chercheur sur la réforme des sections du département SHS (1991-2003) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Natures Sciences Sociétés Année : 2004

L’interdisciplinarité au CNRS : un témoignage de chercheur sur la réforme des sections du département SHS (1991-2003)

Résumé

ce texte s’appuie sur l"analyse par l"auteur d’événements auxquels il a participé, en tant qu’anthropologue biologiste appartenant à la section 33 avant la réforme de 1991. Aujourd'hui, l'interdisciplinarité revient dans les arguments avancés par la direction du CNRS pour mettre en place une nouvelle politique scientifique. Les ré-formes annoncées au nom de l'interdisciplinarité ne sont pas une nouveauté et, si elles suscitent des réactions nom-breuses et vives, il n'en était pas autrement au moment de la dernière grande réforme du CNRS concernant le redécoupage des sections du Comité national en 1991. Il n'est donc pas inutile de revenir sur quelques aspects de la réforme précédente pour tenter de com-prendre les intentions affichées, les réactions des inté-ressés et les conséquences qui en ont découlé pour la pratique du métier de chercheur 3. Les déclarations de la direction du CNRS au moment de la réforme de 1991 L'augmentation du nombre des chercheurs et l'évo-lution des disciplines ont très certainement été les deux facteurs essentiels de la progression du nombre de sections au CNRS depuis sa création. Rappelons que la question de l'interdisciplinarité au CNRS se décline en une double politique : celle des grands programmes interdisciplinaires, transversale aux départements ; celle des départements SHS, qui concerne les disciplines au sein des sections pour atteindre l'effectif de 46 avant la réforme de 1991. Fort de ce constat, la direction a souhaité qu'une « réforme d'ensemble soit entreprise avec pour objectifs premiers de rendre plus aisée "l'interdisciplinarité dans la définition et l'attaque de grands champs thématique », ce qui implique deux conséquences : « l'abandon des intitulés disciplinaires qui cloisonnent par trop et la réduction du nombre de sections ». Les mêmes auteurs indiquent plus avant dans leur texte que « les laboratoires auront à choisir une nouvelle section de rattachement », mais que cette réforme devra néanmoins éviter deux écueils : « une domination excessive sur une section d'une communauté particulière, un fractionnement trop fort d'une discipline en de multiples sections. .. ». Un premier projet est soumis à la discussion de tous en octobre 1990, qui propose de ramener de 13 à 8 le nombre des sections du département Sciences de l'homme et de la société (SHS). Cette réduction du nombre de sections oblige soit au regroupement, soit à une redistribution des disciplines en plusieurs sections, selon des thèmes choisis par la direction. Certaines sections sont conservées (la 44 devient 26), d'autres voient leur champ réduit (par exemple pour l'histoire où les sections 39, 40, 41 sont ramenées à deux sections 25 et 27), d'autres sont appelées à se regrouper, comme le droit et la science politique (37 et 38 en 32) ou la géographie et l'économie (35 et 36 en 31), d'autres encore à éclater en plusieurs sous-groupes dans de nouvelles sections (exemple des sections 33 et 34). Un mois plus tard (en novembre), le CNRS procède à de minimes modifications dans les intitulés, tout en conservant le même découpage.
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Citer

Daniel Bley. L’interdisciplinarité au CNRS : un témoignage de chercheur sur la réforme des sections du département SHS (1991-2003). Natures Sciences Sociétés, 2004, 12, pp.59 - 62. ⟨10.1051/nss:2004009⟩. ⟨hal-01497631⟩
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