Tabous et temporalité : la dimension interculturelle du temps
Résumé
Problématique L'énonciation dans la classe : l'histoire, la langue, le contexte. L'un des rôle du professeur est de faire le lien entre les différents apprentissages et savoirs et de former à l'esprit critique, c'est-à-dire, d'enseigner aussi à avoir du recul par rapport à ces savoirs. Pour cela, il ne peut lui-même faire l'économie d'une mise à distance de sa propre culture, qui n'a de vérité que relative et de références partagées avec les élèves que partielles : « On aperçoit alors le danger opposé, aussi redoutable que l'ethnocentrisme, au moins sur le plan pédagogique : négliger, gommer, annuler tout ce qui est le "vécu" dans le culturel. Être indigène dans une culture, c'est aussi cette expérience irremplaçable qui consiste à la percevoir de l'intérieur, et, en outre, à l'intérieur de soi-même. Une pratique culturelle est toujours aussi une subjectivité. » 1 Le propos vise ici à remettre ces questions en perspective par rapport à la nécessité d'une conscience épistémologique. L'enseignant d'aujourd'hui construit en effet son enseignement à partir d'un savoir appris et construit, qui n'est plus partagé a priori en tant que « capital culturel » commun comme il pouvait l'être aux 19 e et 20 e siècles, où la plupart des références culturelles, religieuses, littéraires, 1 Porcher et alii, 1986, p. 28.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)