Les villes interstitielles de Roumanie: précis méthodologiques
Résumé
Le système urbain roumain est relativement nouveau, formé par plusieurs «vagues» d'urbanisation, beaucoup de villes détenant le statut actuel (ville ou municipalité) depuis la période communiste, puis, après 1990 et 2000. Les critères permettant d’accorder le statut de ville ou de municipalité sont objectifs, mais la décision finale est politique donc souvent subjective ; il y a ainsi des «villes rurales» et les «villages urbains». En 2007, le réseau urbain roumain comptait 320 localités urbaines (villes et municipalités), parmi eux beaucoup de villes n’accomplissant pas les critères pour détenir le statut urbain ; on peut dénommer ces villes comme étant interstitielles ? Cet article se propose de montrer quelques voies pour arriver à une réponse, en partant de la notion homonyme utilisée en architecture (espace délaissé, vide, ordinaire, laid). Pour ne pas tomber dans des interprétations subjectives, ont été privilégiées les méthodes quantitatives : la décuplassions des aires faiblement polarisées, à l’aide du modèle théorique de Huff suivi par l’analyse et la comparaison des villes roumaines à travers le (non)accomplissement des critères existants dans le PATN. Les résultats sont synthétisés à l’aide de la somme des rangs, les villes roumaines étant ensuite réparties dans plusieurs classes, la dernière classe comprenant les villes qui accomplissent le moins les critères administratifs prévus, villes qu’on peut appeler interstitielles.