Bénédicte Ombredanne, une nouvelle Emma Bovary?
Résumé
L’héroïne de L’amour et les forêts, roman d’Éric Reinhardt, a été associée par la majorité des critiques littéraires de l’automne 2014 à la figure de Madame Bovary. Cependant, l’auteur, apparemment très surpris par cette réaction massive à la réception de son œuvre, réfute cette parenté – même si on l’a entendu dire à La grande librairie: «Bénédicte Ombredanne, c’est moi». Pour lui, son personnage n’a presque rien à voir avec l’héroïne de Flaubert. Cette contradiction est intéressante: en quoi la jeune professeur de lettres de L’amour et les forêts peut-elle être rapprochée d’Emma? Pourquoi ce phénomène de réception quasi unanime, qui a dépassé les intentions de l’auteur, s’est-il produit? Nous avons recensé les articles qui commentent le roman d’Éric Reinhardt afin de déterminer les différentes raisons avancées par les journalistes, pour justifier ce rapprochement. Les points communs et les différences entre les deux héroïnes sont en réalité assez nombreux.