Le philosophe, le psychanalyste, la danse et le féminin
Résumé
L’anthropologie, l’histoire ou la biologie nous démontrent que la danse n’est ni une pratique ni une entité d’essence féminine. Pourtant, ce préjugé est entretenu par une pensée postmoderne, psychanalytique ou philosophique, qui, tout en la célébrant, réassigne la danse à une essence féminine, sans contenu réel, par le biais de sa constitution en altérité.
Cette conception repose sur des présupposés sexistes tout à fait classiques, mais reformulés par le discours postmoderne. Elle instrumentalise la danse et le « féminin » pour préserver les catégories de genre et leur hiérarchisation, invisibilisant et/ou légitimant misogynie et discriminations au sein et vis-à-vis de la danse. Le « féminin » est instrumentalisé pour construire une perspective de pensée sur la danse qui l’efface en tant qu’objet/sujet, tandis que « la danse » est instrumentalisée pour conforter une conception du genre qui renouvelle les formes de sexisme.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)