Des « dieux de la danse » aux « affreuses danseuses du sexe masculin ».
Résumé
Sous le Consulat, le premier Empire et la Restauration, la danse scénique est mixte, mais les danseurs demeurent, comme dans les siècles passés, les figures dominantes ; dans la presse, le danseur peut encore être un « dieu de la danse ». En 1840, il est devenu « une affreuse danseuse du sexe masculin ». La monarchie de Juillet marque un tournant dans l’histoire des représentations de la danse, des danseuses et des danseurs, et la presse de l’époque, qui porte majoritairement les idées de la nouvelle élite au pouvoir, va jouer un rôle déterminant dans ce passage. En discréditant systématiquement les danseurs, en affirmant leur disparition des scènes – bien avant que celle-ci ne soit effective –, elle a contribué à forger l’image féminisée et féminisante actuelle du ballet. Toutefois, cette même presse nous donne aujourd’hui des clés pour comprendre comment des facteurs d’ordre esthétiques, sociaux et politiques ont interagi pour inscrire le genre et ses normes de façon prégnante dans la danse spectaculaire.
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