Connecting Portus with Ostia: preliminary results of a geoarchaeological study of the navigable canal on the Isola Sacra
Résumé
The Roman canal, which was found using magnetometer survey in Isola Sacra (Tiber delta, Italy) in 2009 is fundamental to our understanding of the relationship between Portus and Ostia, which constitute the core of what has been defined as the « port system » of Imperial Rome. This article presents the preliminary results of a stratigraphical study of the canal in an attempt to reconstruct its morphology, phases of activity and eventual disuse. In order to achieve this, three cores were drilled at the widest point of the canal in order to analyse the deposits, while an Electrical Resistance Tomography (ERT) profile was undertaken to correlate the core sequences. The study of the results of this fieldwork suggests four periods of use. A first phase comprises a straight canal running between the Fossa Traiana (Fiumicino) and the natural mouth of the Tiber near Ostia (Fiumara Grande). A second phase is marked by a lateral mobility of the northern part of the canal, this means that the canal took a new route (CPO-2 core) while the earlier course had been sedimented (core CPO-3). This new stretch of the canal was probably disconnected upstream from the Fiumicino and filled-in with fine sediment (core CPO-2). Finally, a fourth phase of use appears with a later recut of the second phase of the canal, most likely for agricultural purposes. With a depth of between 3 and 4 meters below the Roman sea level respectively, the first two canals would have been navigable by many
kinds of ancient boats but not larger vessels. These phases of canal activity are in the process of being given absolute dates.
Le canal romain, découvert sur l’Isola Sacra en 2009 par prospections géomagnétiques à l’embouchure du Tibre, constitue un élément clé pour la compréhension du système portuaire Portus-Ostie situé sur la façade maritime de Rome (delta du Tibre, Italie). Cet article propose les premiers résultats d’une étude du comblement de ce canal pour tenter de reconstituer sa morphologie initiale, les transformations qu’il a subi et son abandon. Pour y parvenir, deux transects ont été réalisés dans le secteur où le canal apparait le plus large : trois carottages ont été réalisés en travers du canal pour analyser précisément les dépôts ; un transect de résistivité électrique a été effectué pour permettre de corréler les carottes entre elles.
L’étude combinée des prospections géophysiques et des carottes permet d’envisager l’existence de quatre phases d’activités du canal.
Une première phase est illustrée par un canal rectiligne entre la Fossa Traiana (Fiumicino) et l’embouchure naturelle du Tibre près d’Ostie (Fiumara Grande). Une deuxième phase est marquée par une mobilité latérale de la partie nord du canal ; le chenal emprunte alors un nouveau tracé (carotte CPO-2) et l’ancien se comble de sable (carotte CPO-3). Ce nouveau chenal est ensuite déconnecté à l’amont (bouchon alluvial ?), et est comblé par des sédiments fins (carotte CPO-2). Enfin, une quatrième phase d’occupation du canal apparait avec un recreusement plus tardif, très probablement pour des besoins agricoles. Avec une profondeur de 3 à 4 m sous le niveau marin romain, les deux premiers canaux permettaient la navigation de la plupart des navires antiques mais pas des plus gros vaisseaux. Une datation absolue des phases d’activité et de plus amples précisions sur les fonctions de ce canal seront apportées avec des données en cours d’analyse.
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