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Autre Publication Scientifique Année : 2017

Interpol et ses fichiers

Résumé

Tout le monde croit connaître Interpol à travers l’image véhiculée par le cinéma, la télévision ou le roman policier. Mais l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC), plus connue sous la dénomination « Interpol », est dans la réalité bien autre chose. Rien à voir avec James Bond… Créé en 1923, la Commission internationale de police criminelle disparaît dans les ruines de la seconde guerre mondiale ; elle renaît en 1946 et se dote en 1956 d’un statut, modifié au cours du temps, pour devenir officiellement l’Organisation internationale de police criminelle – Interpol. L’article 2 du statut assigne à Interpol « d’assurer et de développer l’assistance réciproque la plus large de toutes les autorités de police criminelle… », « d’établir et de développer toutes les institutions capables de contribuer efficacement à la prévention et à la répression des infractions de droit commun ». Forte de 190 Etats-membres, dotée d’un budget modeste de 80 millions d’euros, d’un personnel de 800 personnes (des contractuels et des policiers nationaux détachés), d’un siège situé à Lyon et d’un établissement à Singapour pour la police scientifique et la lutte contre la cybercriminalité, Interpol, organisation internationale intergouvernementale, est au service des polices nationales dont les informations, bénéficiant d’une valeur ajoutée apportée par l’expertises de l’organisation, sont accessibles à toutes les polices du monde. Interpol, à l’échelle mondiale, est, d’abord, une institution qui permet et organise les liens permanents entre les polices des Etats-membres en collectant, en triant, en enrichissant, en diffusant toutes les informations nombreuses et variées utiles à la lutte internationale contre les criminalités individuelles et organisées y compris terroristes. Dans la pratique, Interpol lutte contre toutes les formes de criminalité, anciennes comme nouvelles, en adaptant ses formes d’intervention aux caractéristiques de leur évolution. On ignore trop par exemple qu’Interpol est active dans la criminalité liée à la protection de l’environnement, à la cybercriminalité, au trafic des personnes, des matières nucléaires ou des médicaments contrefaits. A cet égard, l’organisation est un extraordinaire observatoire de la criminalité individuelle ou organisée dans le monde contemporain et au niveau mondial, permettant de dépasser le point de vue seulement national. Grâce à une infrastructure de pointe, l’OIPC apporte à toutes les polices des Etats-membres un appui technique et opérationnel. Les fichiers constituent donc le cœur de l’action d’Interpol (I) et c’est leur importance fonctionnelle qui les rend objets d’enjeux considérables (II). L’organisation lutte contre toutes les formes classiques et nouvelles de criminalité non pas directement sur le terrain, afin de respecter la souveraineté des Etats dans l’exercice de la fonction régalienne de police, mais en coordonnant l’action des polices pour des actions communes, en formant les policiers face à la mondialisation de la criminalité, et surtout en mettant en place des fichiers alimentés par les polices des Etats-membres. Les structures de l’OIPC reposent sur l’Assemblée générale, qui représente directement les Etats-membres, le Comité exécutif qui veille à l’application des décisions de l’Assemblée, du Secrétaire général au rôle quotidien essentiel, de la Commission de contrôle des fichiers (CCF), et des Bureaux centraux nationaux (BCN).

Domaines

Droit
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Interpol et ses fichiers def2.pdf (726.19 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-01427564 , version 1 (05-01-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01427564 , version 1

Citer

Jean Frayssinet. Interpol et ses fichiers. 2017. ⟨hal-01427564⟩
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