Vers une théologie révisionniste antijudaïque
Résumé
Brève analyse du livre d'André Paul, Leçons paradoxales sur les juifs et les chrétiens (1992). M. Macina le taxe de marcionisme à la sauce révisionniste. Il résume la thèse paradoxale d'A. Paul en ces termes: "... la pensée chrétienne, le dogme et la pratique, se seraient constitués antérieurement à la formation du judaïsme. Il n'y aurait donc aucune filiation entre les deux religions. M. Macina reproche surtout à l'auteur de ce brûlot de répandre, sous forme vulgarisée, des ferments d'hérésies, dont le lecteur non spécialiste est incapable de déceler la nocivité. Particulièrement frappante est, à ses yeux, la critique virulente du judaïsme rabbinique qui s'étale impudemment du début à la fin de l'ouvrage. Selon A. Paul, le judaïsme n'est pas biblique. A l'en croire, le judaïsme rabbinique, né postérieurement au christianisme et en réaction contre celui-ci, n'aurait pas hésité à dévoyer les israélites de la foi de leurs ancêtres et de la tradition prophétique et biblique, pour mieux établir son hégémonie dogmatique, culturelle et politique sur le peuple.
Sans craindre l'outrance, André Paul va même jusqu'à voir dans le Juif un "Caïn déicide".
Le reste est à l'avenant.