Maxime Gorki et Jules Vallès
Максим Горький и Жюль Валлес
Résumé
S’il est un écrivain français avec lequel on peut comparer Maxime Gorki, c’est bien Jules Vallès, que pourtant il connaissait mal, et dont il a peu parlé.
Tous deux ont écrit une trilogie autobiographique, mais Tolstoï aussi, et il ne viendrait pour autant à l’idée de personne de le comparer à Vallès ou à Gorki.
On relève dans les études russes sur Vallès une tendance à ajuster sa biographie à celle, légendaire et elle-même retouchée, de Gorki : Vallès est présenté comme un enfant d’ouvrier (Lounatcharski), socialement proche de Gorki, le prétendu « écrivain prolétaire ».
Ce qui en réalité, au delà de la similitude de leurs parcours (la pauvreté, l’exil, l’engagement révolutionnaire) rapproche Vallès et Gorki, c’est leur relation aux savoirs, aux livres. L’un comme l’autre découvre que le savoir n’est pas forcément émancipateur, et que le livre fait même des « victimes ».
Pour se construire, éviter le désespoir et même la tentation du suicide, mieux vaut s’appuyer sur toutes les sortes d’expériences qu’on peut faire, et laisser s’exprimer la créativité d’élans spontanés, plutôt que se laisser écraser par ce que les Russes appellent « l’Héritage ».
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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