La délégation d'activités agricoles au service de la pérennité des exploitations familiales ?
Résumé
Bien que la profession d'agriculteur se caractérise par un recrutement endogène important, cette population active est en diminution constante et de plus en plus d'exploitations se retrouvent sans repreneur familial désigné. Notre étude montre que la transmission familiale, constitutive du modèle agricole français, devient de ce fait incertaine aux yeux des acteurs concernés. On constate alors que la conception du devenir de l'exploitation évolue avant de penser à une éventuelle transmission familiale, les agriculteurs cherchent d'abord à assurer la pérennité de l'exploitation à l'échelle de la génération actuelle. Le maintien de l'activité agricole s'appuie sur différents types de contractualisation, qui se caractérisent notamment par de nouvelles formes de dissociation entre capital et travail. Parmi celles-ci, le développement de la sous-traitance à des entreprises de travaux agricoles (ETA) apparaît comme le phénomène le plus marquant. Plus marginales, des formes d'association telles que les CUMA intégrales, les groupements d'employeurs, les assolements en commun et les GAEC entre tiers constituent néanmoins pour les acteurs qui les mettent en oeuvre des moyens d'assurer la pérennité des exploitations au-delà de leur période d'activité professionnelle.
Domaines
Sociologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)