De la pertinence du niveau de l’institution dans l’analyse du travail collaboratif.
Résumé
La dynamique inclusive suppose des adaptations structurelles, organisationnelles et pédagogiques pour rendre possible une scolarité ou une insertion dans le monde professionnel qui soit optimal à tous les élèves, quels que soient leurs besoins. Cette perspective se démarque des pratiques intégratives qui, font porter la majorité de l’effort d’adaptation aux élèves, et non aux établissements. L’accueil de ces jeunes demande une organisation différente de l’école ou de la classe qui soit en relation avec les mondes sociaux (Béguin, 2005) gravitant dans l’environnement du jeune et donc l’intervention de professionnels multiples : éducateurs, ergothérapeutes, médecins, orthophonistes…, pour répondre à des besoins multiples, médicaux, scolaires et éducatifs.
Après avoir éclairci la notion de partenariat à partir de son étymologie, nous questionnerons l’inclusion sous l’angle d’un travail commun situé dans l’inter-métier qui fait interagir les différents « projets » (institutionnels, familiaux, personnels…). Nous en pointerons la complexité au travers des conflits de codes, de réglementations et de valeurs inhérents à l’interdépendance des fonctions des partenaires. Nous verrons en quoi la dynamique inclusive est un objet/projet qui unit différents « mondes » et leurs asymétries.