La bande à Bonnot. De l'histoire au mythe
Résumé
La bande d’anarchistes illégalistes connue sous le nom de « bande à Bonnot » (Garnier, Valet, Callemin, Soudy, Monier et quelques complices) a sévi moins d’un an, entre décembre 1911 et mai 1912. Ce n’est donc pas à la durée de son activité qu’elle doit sa postérité, mais bien plutôt à la fulgurance des actes commis et leur dimension politique.
Près d’un siècle après, l’expression de « bande à Bonnot » conserve une forte puissance évocatrice. Pourtant, qui veut connaître de nos jours l’histoire et la perception de « la bande » en son temps doit se dégager de l’imaginaire romanesque dont elle a été peu à peu recouverte. Alors que Bonnot fut représenté de son vivant comme un dangereux criminel, son image est aujourd’hui auréolée d’un franc capital de sympathie.
Pour qui raisonne uniquement sur le plan juridique, il n’y a rien dans les actes de la bande à Bonnot qui permette de comprendre la dérive vers l’imaginaire dont elle a fait l’objet. Comment cette dérive a-t-elle pu prendre corps ? Il faudrait lister de nombreux indices et, parmi eux, l’innocence avérée de Dieudonné, qui devint au milieu des années 20 une figure de l’erreur judiciaire, grâce au soutien d’Albert Londres, qui militait alors pour la fermeture du bagne.
Domaines
Histoire
Origine : Accord explicite pour ce dépôt