De la publicité verte au greenwashing : cinquante nuances de vert entre vice et vertu
Résumé
A l'heure où la COP21 (21e conférence des Nations unies sur les changements climatiques) vient de réunir à Paris 190 pays avec l'ambition d'"aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant", la question de la lutte contre le dérèglement climatique n'a jamais été aussi brûlante. Historiquement envisagée sous un angle technique, considérant qu'il incombe aux industriels de développer une offre de produits et services plus respectueuse de l'environnement, elle intègre la responsabilité des consommateurs depuis la déclaration de Rio de 1992. La consommation responsable, définie comme "une consommation de biens et de services qui satisfait les besoins élémentaires et améliore la qualité de vie, tout en minimisant l'exploitation des ressources naturelles, l'emploi de matériaux toxiques et les émissions de déchets et de substances polluantes tout au long du cycle de vie des produits et des services consommés" (symposium d'Oslo, 1994), est aujourd'hui envisagée comme une priorité dans la lutte contre le dérèglement climatique.