Usages rhétoriques et poétiques des clausules accentuelles dans le roman de Xénophon d'Ephèse
Résumé
La possibilité de créer des clausules accentuelles (et non plus métriques) est apparue avec l’évolution phonétique de la langue grecque qui, vers la fin de l’époque hellénistique, a substitué au rythme quantitatif, fondé sur l’opposition de durée des syllabes, un rythme accentuel, fondé sur les écarts entre les syllabes accentuées de deux mots porteurs d’un accent d’intensité. Cette innovation, qui remonte au moins à Parthénios de Nicée, est utilisée par Xénophon d’Éphèse dans certains passages de son roman pour leur donner un rythme cadencé à la fin de chaque période∞∞ ; la récurrence de plusieurs clausules peut même y définir plusieurs niveaux du plan rhétorique du passage. Ailleurs, la densité de ces clausules accentuelles est telle – elles apparaissent à la fin de chaque colon – que leur usage n’est plus rhétorique mais poétique (analogue à celui des rimes dans la poésie française).