Milices armées d'Asie du Sud - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2008

Milices armées d'Asie du Sud

Laurent Gayer

Résumé

The number of victims of civil wars, guerrillas or military repressions has not ceased to increase on the Indian subcontinent, despite the absence of interurban wars for the last ten years. These conflicts implicate militias of a paramilitary style, whose ideologies, sociology and strategies are unveiled by this work.Quite influential in India and in Nepal, Maoist organizations call themselves revolutionaries. But the peoples they aspire to liberate are often composed of the lowest castes and of tribal groups, their guerillas thereby appearing more ethnic than universalist.They join in with the national emancipation movements whose aim is to obtain political independence for linguistic, religious, or tribal groups. But in Sri Lanka, in Kashmir or in Burma, these groups are also movements of national oppression.It is already the case for nationalist or religious movements in India, Pakistan and Bangladesh, where Islamic, Nationalist Hindu, or Sikh militias exert a brutal control over their communities, which are in the middle of a veritable police culture.Militias and states foster complex relations. Sometimes they become veritable states within the State, the militias equally institutionalized by public powers for relaying their authority on the local level.Contributors to this work: Mariam Abou Zahab, Amélie Blom, Gilles Boquérat, Jérémie Codron, Renaud Egreteau, Nicolas Jaoul, Chris Smith.
Le nombre de victimes de guerres civiles, guérillas ou répressions militaires ne cesse d'augmenter dans le sous-continent indien, malgré l’absence de guerres interétatiques depuis dix ans. Ces conflits impliquent des milices au style paramilitaire, dont cet ouvrage dévoile l’idéologie, la sociologie et les stratégies.Très influentes en Inde et au Népal, les organisations maoïstes se disent révolutionnaires. Mais le peuple qu’elles aspirent à libérer se compose souvent de basses castes et de tribus, si bien que leur guérilla apparaît plus ethnique qu’universaliste.Elles rejoignent en cela les mouvements d’émancipation nationale dont la vocation est d’obtenir l’indépendance politique de communautés linguistiques, religieuses ou tribales. Mais, au Sri Lanka, au Cachemire ou en Birmanie, ces groupes sont aussi des mouvements d’oppression nationale.C’est encore le cas des mouvements nationalistes ou religieux en Inde, au Pakistan et au Bangladesh, où les milices islamistes, nationalistes hindoues ou sikhes exercent un contrôle brutal sur leur communauté au moyen d’une véritable police culturelle.Milices et États entretiennent des relations complexes. Parfois en passe de devenir de véritables États dans l’État, les milices sont également instrumentalisées par les puissances publiques pour relayer leur autorité au niveau local.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01356829 , version 1 (26-08-2016)

Identifiants

Citer

Christophe Jaffrelot, Laurent Gayer (Dir.). Milices armées d'Asie du Sud : Privatisation de la violence et implication des États. Christophe Jaffrelot; Laurent Gayer. Presses de Sciences Po, pp.304, 2008, Académique, 9782724610024. ⟨hal-01356829⟩
110 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More